Contraception – Le témoignage d’Alix

Suite à notre Café des Antigones du 2 novembre 2017 sur le thème de la contraception, découvrez les témoignages envoyés par nos auditrices : 

15 ans, mise sous pilule (Adepal) parce que j’avais un copain depuis 1 an.
La gynécologue n’a fait aucune prise de sang.
Je suis réglée comme du papier à musique, normalement, sans douleur ni rien et aucun boutons (souvent, les excuses pour mettre les adolescentes sous pilule sont le fait qu’elles n’ont pas des cycles réguliers et les boutons d’acné).

17ans, je trouve que cette pilule me fait des effets secondaires indésirables (prise de poids, sentiment d’être gonflée de partout). Je demande à ma gynécologue d’en changer. Elle sort de son tiroir une boite (Jasminelle), me la donne, pour changer illico. (Avec 10 ans de recul, j’ai juste l’impression d’avoir servi de cobaye avec cette plaquette envoyée par un labo à ma gynéco, et qu’elle m’a refilée sans ordonnance, soit disant pour me rendre service… mon cul).
Toujours pas de prise de sang.

Après 3 semaines de prise, effarée, j’appelle ma gynécologue : je suis devenue totalement lunatique de l’extrême : entre crises de larmes et crises de violentes colères…

Elle me dit d’arrêter immédiatement Jasminelle et que nous trouverons une pilule plus adéquate à mes prochaines règles.

J’ai attendu 11 mois pour avoir mes prochaines règles (alors que, rappel, j’étais réglée comme du papier à musique avant !!!). J’ai donc 18 ans.

RDV chez la gynéco, qui me remet sous l’ancienne pilule. Toujours sans prise de sang.

A 21 ans, je change de gynéco, sur les conseils de mes soeurs – déjà mères de famille nombreuse – (il est « respectueux », de « bon conseil » et « explique bien »).

Ce dernier commence par me demander mes antécédents (familiaux, médicaux, contraceptifs) et décide directement de me faire faire une prise de sang. Selon lui, il y a un risque : antécédents familiaux (thromboses, embolies) et je fume.

OK, RAS cette fois, mais il me prescrit une pilule différente quand même, mieux adaptée à ma santé (antécédents familiaux) et à mon style de vie (clope).

A 23 ans, je décide d’arrêter la pilule. Je sens que ce « truc » ne me rend pas service et m’abîme le corps. J’ai mes règles 3 fois et puis plus rien pendant 7 mois, jusqu’à ce que je me décide d’aller chez le gynéco.

Echographie : magnifique kyste de la taille d’une orange, impossible à faire partir à coup d’hormones. (Explication : le kyste ovarien provient d’un problème de sécrétion d’hormones à un moment du cycle, qui fait que l’ovule arrivée à maturité, expulsée de l’ovaire, ne se dirige pas « naturellement » vers les trompes et l’utérus mais, au contraire, stagne, puis se transforme en kyste. Pour les petits kystes, ou les plus « mous », des doses d’hormones lors de certains moments du cycle suffisent).

Direction l’opération chirurgicale (coelioscopie) :  anesthésie générale, 3-4 nuits à l’hôpital et, avec mon hérédité, la vraie sensation de devoir réapprendre à marcher après (problème de coagulation, pas de sang dans les jambes, pas de sensation… enfin l’horreur). 4 semaines d’arrêt.

Puis le choix cornélien, mois qui ne voulait plus d’hormones : pour réguler et éviter les kystes, soit je ne veux pas d’enfant et je reprends la pilule, soit j’en veux et je prends des doses d’hormones qui favorisent la fertilité.

Je décide de ne rien faire du tout, de tenter sans hormone.

Par conséquent : RDV tous les 3 mois chez le gynéco pour suivre et vérifier qu’il n’y a pas de kyste.

18 mois plus tard (25/26ans), RDV de vérification : bim, un kyste. Petit.

On teste les doses d’hormones pour le faire partir, mais ça ne fonctionne pas.

Direction 2ème coelioscopie. Identique à la dernière (3-4 jours à l’hosto, dans le pâté, réapprendre à marcher, 4 semaines d’arrêt).

Sauf que, cette fois ci, mon gynéco m’annonce que, lors de l’opération, il a trouvé un peu d’endométriose, qu’il a directement supprimée (ça se fait au laser, uniquement sous coelio, donc quitte à m’ouvrir, il a fait d’une pierre deux coups).

Selon lui, rien d’alarmant, m’enfin quand même.

Mon gynéco retire de toutes ces aventures que : vu les antécédents familiaux, mais la capacité à procréer d’un claquement de doigt chez les femmes de ma famille : je n’aurais jamais dû être mise sous pilule, et tous mes soucis (kystes, endométriose) sont dus à la pilule (sans compter qu’avoir un enfant va sans doute être moins facile pour moi que pour mes consoeurs familiales à cause de cette daube de pilule qui a tout déréglé chez moi).

Donc, encore le choix cornélien. Avec quand même l’alerte du gynéco : 2 coelio, c’est déjà beaucoup. Une 3ème peut être fatale pour l’ovaire. Pilule, hormones pour bébé… mon coeur balance. Mais ce n’est pas le moment de prendre un risque : pilule.

Retour à la case départ.

 

Finalement, après m’être beaucoup renseignée, avoir lu beaucoup de doc, j’ai ré-arrêté en juillet (27/28 ans), je suis ma courbe de température, analyse mes glaires et aide mon corps à coup d’homéopathie. Pour l’instant, RAS : un cycle qui se régule de mieux en mieux (et je perds un peu de poids naturellement tous les mois) 😀 Croisons les doigts.

L’idée étant que, en l’occurrence, il ne s’agit pas de contraception à proprement parler (puisque pas besoin), mais juste de laisser la place à mon corps d’être lui même, le remettre « en état de marche » (de fécondité, pardi ! je suis une femme, pas un homme !).

Ce que je conclue de la contraception hormonale : comme dit Thérèse Hargot, les médecins ont cette particularité d’avoir fait le serment d’Hippocrate pour s’engager à soigner les gens, et la pilule est le seul « médicament » qui rend malade les femmes, en leur retirant la fécondité, mais qu’ils prescrivent sans trop regarder et sans prendre en compte les conséquences qui peuvent être dévastatrices (ne parlons même pas des jeunes filles qui font des AVC et meurent à cause de ce truc – 20 par an en France répertoriées) .

Bon, ça, c’est rapidement. Après, je pense aussi que la pilule n’est pas du tout un moyen de libération de la femme :

  • elle désengage et déresponsabilise totalement l’homme dans l’acte de reproduction ;
  • donc fait peser totalement la responsabilité sur la femme (qui n’a pas déjà entendu dire « bébé surprise? Encore une qui a oublié sa pilule », alors que, par ailleurs, il y a des cas avérés où la minette n’a rien oublié du tout – plusieurs explications : 1) psycho 2) « erreur » d’attribution des pilules dans les plaquettes en usine) ;
  • elle nous rend malade (prendre la pilule revient à bloquer un processus naturel signe de bonne santé…), sans compter les effets secondaires parfois très graves (allant jusqu’à la mort) ;
  • en matière d’écologie, c’est une catastrophe (rejet des hormones féminines dans l’eau : 1) seule matière que les usines d’épuration n’arrivent pas à supprimer ; la population se gave d’hormones féminines sans le savoir via l’eau. 2) La faune des cours d’eau s’en trouve modifiée, notamment apparition de poissons hermaphrodites près des usines de fabrication des pilules…) ;
  • quid de la responsabilité des magazines féminins qui s’inquiètent du fait que les femmes en France prennent de moins en moins la pilule ? C’est vraiment des vendus qui font le jeu des laboratoires pharmaceutique ;
  • quid de la responsabilité des gynéco/médecins qui prescrivent sans vérifier les antécédents familiaux, sans faire des prises de sang et sans proposer d’alternative / donner toute la visibilité sur ce qui existe en matière de contraception. C’est le choix de la facilité pour eux : pas compliqué, quasiment rien à expliquer, pas de patiente à former… easy !

 

Les autres témoignages des auditrices :

Le témoignage de Christine :
https://lesantigones.fr/contraception-temoignage-christine/

Le témoignage de Coline :
https://lesantigones.fr/contraception-temoignage-coline-2/

Le témoignage d’Artemisia :
https://lesantigones.fr/contraception-temoignage-artemisia/

 

Le Café des Antigones – la chronique d’Anne sur les méthodes naturelles :

https://lesantigones.fr/cafe-3-methodes-naturelles/

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