Contraception – Le témoignage d’Artémisia

Suite à notre Café des Antigones du 2 novembre 2017 sur le thème de la contraception, découvrez les témoignages envoyés par nos auditrices : 

Aujourd’hui rien que le mot « pilule contraceptive » me donne la nausée.

A l âge de 20 ans, j’ai consulté mon médecin traitant pour des règles douloureuses. La seule solution proposée a été la prise de pilule. A partir de ce moment et jusqu’à mes 25 ans – l’âge auquel j’ai choisi de respecter et d’écouter mon corps – ma santé physique mais aussi psychique ont été mises en danger.

A 20 ans,  j’avais une vague idée de ce que c’était les hormones, mais je ne savais rien de leur effet sur notre organisme. Presque toutes  les filles que je connaissais prenaient la pilule. Je n’ai pas essayé de me renseigner, j’ai juste écouté et fait confiance à mon médecin sans  me poser de questions.

Dès la première semaine de prise de la pilule, mon corps s’était recouvert de taches rouges et d’urticaire. Cela aurait du me faire comprendre que quelque chose n’était pas normal. Mais ce n’était pas l’avis du médecin ; j’ai donc continué le traitement – «  revenez si cela persiste»…

Après trois mois de prise de pilule, j’ai développé de l’acné. Le dermatologue m’a proposé un traitement local, sans même me demander si j’étais sous pilule.

Après 9 mois de prise de pilule, mon humeur a changé. La fille  souriante et ouverte que j’étais est devenue constamment triste et négative. Je n’arrivais pas à me l’expliquer. Mon état presque dépressif sera une constante tout au long de 5 ans durant lesquels j’ai pris la pilule.

Lors d’un rendez vous avec la gynécologue, elle me change de pilule pour m’en prescrire une selon elle plus adaptée à mon corps. Je lui fais part de mes doutes concernant la pilule, je parle de stérilet en cuivre. La réponse est sans appel : « mais non cela n’est pas adapté pour une jeune femme. Ecoutez si vous arrêtez la pilule, c’est simple, c’est la meilleure méthode pour tomber enceinte. C’est ce que vous voulez ? ». Non cela n’était pas ce que je voulais.

Une autre constante de ces 5 années sera l’attitude des gynécologues quand j’exprimais mon aversion croissante de la pilule. Aucun de ceux que j’ai consulté à cette époque  (7 au total)  n’a respecté ma demande d’arrêter la pilule. Tous ont excercé des pressions sur moi en se servant de ma peur d’une grossesse non désirée, et en prenant pour excuse mes douleurs très pénibles pendant les règles.

Après deux ans de pilule, j’ai commencé à souffrir de migraines très fortes, de phénomènes de spotting, d’acné à nouveau, mais cette fois sous une forme très sévère, d’infections urinaires à répétition, et d’anxiété. Je n’avais jamais connu ce sentiment auparavant. J’en suis pourtant arrivée à avoir des crises d’épilepsie pour lesquelles j’ai du être hospitalisée… mais attention, je n’avais plus de douleurs de règles !

Je tiens à préciser que le rapprochement entre ces symptômes et la pilule, je l’ai fait une fois que j’ai repris contrôle de mon corps. Avec le recul et la maturité.

J’arrête donc la pilule deux ans après le scandale de Diane 35. Maisà l’occasion d’un contrôle gynécologique, quand la gynécologue découvre mon choix, la propagande pro-pilule et contre les danger d’une grossesse  reprend (car « le préservatif n’est pas assez sûr, il peut y avoir des micro fissures et le sperme peut passer »). A nouveau effrayée par le scenario qui se présentait à moi (jeune étudiante enceinte et obligée d’affronter un IVG), je me laisse convaincre. Cette fois on me promet une pilule vraiment adaptée à mon corps.

Les trois années qui suivent, on me prescrit 7 pilule différentes.

Je ne  connaissais plus mon corps qui était devenu un étranger pour moi. Je n’avais plus ou peu de règles. Je n’avais plus de libido.

Mon comportement vis-à-vis de la vie avait changé.

Je me sentais artificielle.

Je ne me sentais plus femme.

Un jour, après une énième crise d’acné, j’ai pris la plaquette, je l’ai jetée.

Je me suis détestée pendant longtemps d’avoir fait confiance aux médecins, de ne pas avoir dit stop plus tôt.

Je garde de ces années le sentiment d’avoir empoisonné mon corps.

Non je ne suis pas médecin, contrairement à ceux qu’ont tant insisté pour que je prenne la pilule. Je n’ai pas de données scientifiques pour me justifier, j’ai juste mon expérience et mon corps. Et aujourd’hui c’est lui que j’ai choisi d’écouter.

Les témoignages des autres auditrices :

Le témoignage d’Alix :
https://lesantigones.fr/contraception-temoignage-alix/

Le témoignage de Christine :
https://lesantigones.fr/contraception-temoignage-christine/

Le témoignage de Coline :
https://lesantigones.fr/contraception-temoignage-coline/

 

Le Café des Antigones – la chronique d’Anne sur les méthodes naturelles :

https://lesantigones.fr/cafe-3-methodes-naturelles/

4 Comments

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  1. 1
    Sandra

    « le préservatif n’est pas assez sûr, il peut y avoir des micro fissures et le sperme peut passer »
    Franchement il ne recule devant aucun mensonge énorme…c’est concertant !
    8 ans que je suis en couple, 8 ans que j’utilise le préservatif comme moyen de contraception unique, pour avoir notre fille nous n’avons eu qu’à l’enlever puis le remettre après.
    Ce qui me désole encore ce sont ces garçons qui refuse le préservatif sous prétexte que cela leur enlève du plaisir et donc en laissant la totale responsabilité contraceptive à leur copine, au détriment de leur santé…mais ça ils n’en ont même pas conscience puisque la société fait bien son travail de désinformation.

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