R comme Révolte !

révolte liberté camus antigones féminitéDepuis Sophocle, Antigone est devenue symbole de rébellion, de désobéissance civile ; depuis Anouilh, elle est icône de la résistance à l’oppression totalisante. En choisissant le nom d’Antigone, nous nous affirmons libres et révoltées, libres à l’égard des lois de la cité et révoltées contre tout ce qui, en elles, tue quelque chose de ce que nous sommes et de ce en quoi nous croyons.

Nous réaffirmons ici avec force le sens de notre révolte et la portée de la liberté qui nous anime. Au fond de toute insurrection : cette part d’irréductible qui fait l’homme. La révolte authentique ne peut être que celle de l’homme conscient, à quelque degré que ce soit, d’une forme d’absolu dont il est le porteur, un absolu présent en lui ne serait-ce qu’en germe, mais dont la force vitale est assez puissante pour ranimer en lui l’immense désir de liberté qui rend capable de toutes les audaces, de tous les bouleversements.

Notre révolte est essentiellement positive, « elle est donc amour et fécondité, ou elle n’est rien » écrit Camus dans L’Homme révolté. Une révolte haineuse est impuissante à conquérir la liberté. Lorsque l’on veut dissiper les ténèbres, on ne les combat pas, on allume la lumière… nous voulons être ces mille feux allumés dans la nuit de notre temps, feux d’une liberté conquise sur nous-mêmes, lumière de la vérité que nous cherchons et vers laquelle nous marcherons inlassablement.

Dans Ni victimes ni bourreaux, article publié dans Combat en novembre 1948, Albert Camus dénonce une « conspiration du silence », une dictature de la peur, au service d’une idéologie dominante. Plus de soixante ans après, les choses n’ont pas changé, et si le journaliste de Combat est presque universellement loué, il y a certains aspects de son œuvre que l’on préfère oublier. En effet, pour beaucoup, Camus a été celui qui dérange. Car il a voulu être un homme libre, se faisant une règle de résister à l’air du temps et de dénoncer toute forme de conformisme. Aujourd’hui les sujets abordés ont changé, il ne s’agit plus des mêmes idéologies dominantes, mais l’attitude prônée par Camus pour rester libre n’en est pas moins actuelle et nous voulons la faire nôtre. Car nous refusons, nous aussi, de nous mouler dans le conformisme ambiant, et pensons qu’il y a, au-dessus des partis, une vérité à manifester. Notre terrain est celui des combats des femmes françaises d’aujourd’hui : « Nous ne nous reconnaissons pas dans la vision que nous impose l’idéologie ultra-minoritaire, mais dominante dans les sphères médiatiques et politiques : théorie du genre et sextrémisme ».

 

Voir notre article complet Libres et révoltées

Le projet « Antigones de A à Z » a pour but de préciser notre pensée par petites touches, en illustrant par une photo, une vidéo, une citation, etc. des idées nous caractérisant.

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