J’aime être une femme – Les Anticonnes

 

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J’aime être une femme parce qu’apparemment je suis exceptionnelle !

Ce qui est beau lorsqu’on est une femme, c’est à quel point on peut se sentir exceptionnelle au quotidien dans le regard des autres. Il suffit de réussir un créneau, de boire plus que son mec, de lancer une plaisanterie osée pour que d’un coup, le silence se fasse et les têtes se tournent ; interrogatrices, surprises, amusées, désapprobatrices parfois. Quelle chance finalement d’avoir si peu d’efforts à faire pour attirer l’attention d’une assemblée !

Lorsqu’on est une femme, les occasions de s’amuser ne manquent jamais. Faire le premier pas, s’acheter une perceuse, enfourcher sa moto, oublier de mettre un soutien-gorge, lire, écrire, réfléchir, militer… Autant d’occasions faciles de créer la surprise, l’étonnement, et de semer trouble et confusion chez les passants honnêtes !

Lorsqu’on est une femme, finalement, il suffit de peu pour avoir le sentiment de révolutionner un ordre social dans son intégralité. Accueillir le plombier (non, mon mari n’est pas là, d’ailleurs, je n’en n’ai pas), aller voir un match au bar (alors non je ne suis pas une touriste, je ne suis pas perdue, je viens juste  regarder un match —– Hep, monsieur, pourquoi les autres ont eu des pintes et moi un demi, on avait bien tous commandé une bière non ?),  se vanter de sa nouvelle bibliothèque (faite moi-même ! Non, pas les kits Ikéa non, je l’ai faite je vous dis !), acheter un couteau (vous savez, les femmes, quand elles font la cuisine, elles en utilisent aussi des couteaux… alors bon, entre un couteau de cuisine et un couteau de poche, hein…), se couper les cheveux (elle n’est pas féminine Sinead O’Connor ? Et Dolores ?)… Que de petits gestes quotidiens dont nous ne soupçonnions pas qu’il s’agissait de tels exploits !

Les Anticonnes

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