Conférence donnée par Marine, auteur d’une maîtrise sur la question du genre, en avril 2017 à Paris dans le cadre du cycle Conférences Fil d’Ariane organisé en partenariat avec l’association Matreselva.
A-ton jamais songé à aborder « La Crise » d’un point de vue féminin ? Toute première du cycle « Fil d’Ariane », cette conférence introduit l’actualité, la pertinence et les enjeux qui naissent de l’accueil ou du rejet du féminin dans notre société.
Extraits :
« L’idée de neutralisation est importante parce qu’elle ouvre à une dimension fondamentale : celle de l’autre. Ce que l’on est, ce que l’on fait a un impact sur l’autre (…)
On ne se réalise qu’en vivant pour les autres. Notre vocation humaine, c’est d’aimer et d’être aimé. Nous ne la réalisons, nous ne nous réalisons qu’en entrant dans cette dynamique.
Cela signifie que si je suis femme ou si je suis homme, je le suis aussi et d’abord pour les autres. Donc, quand on me rend neutre, on porte atteinte à ce que je suis, et ce faisant, on neutralise l’action, les effets que j’aurais pu/dû avoir sur les autres.
On ne peut pas ne pas penser que cela n’a pas d’effets sur la société, d’où notre réflexion sur le rôle des femmes dans la société.
(…) Edith Stein pense que la vocation de la femme est d’être compagne est mère. J’aime à penser qu’il y a dans cette maternité une dimension spirituelle qui serait de faire naître l’Homme (grand « h ») à lui-même. Lui rappelant d’où il vient et à quoi il est appelé, dans les limites de sa condition humaine.
Forts de cette conscience, de tels être pourront échapper au diktat du système et devenir phare au milieu de ce flot des hommes inconsistants qui partent à la dérive, se perdent et se laissent étourdir par les sirènes de la facilité, de l’inconséquence, des plaisirs, etc.
Une femme qui rayonne d’elle-même porte des fruits pour le monde. Quels sont les combats des femmes à notre époque ? Quels sont « les enjeux féminins de notre temps » ? Penser les alternatives en ces termes nous apparaît de plus en plus incontournable.
Notre féminité est une arme. Au fur et à mesure des conférences, vous verrez que l’être féminin est en lui-même résistance au système, si bien qu’au bout du compte, il est bien possible que l’irréductible gaulois soit une gauloise. »