Plusieurs dizaines de jeunes femmes, qui se sont baptisées « Antigones », se sont réunies samedi après-midi à Paris (19e) pour dénoncer les « méthodes totalitaires et manipulatrices » du mouvement féministe radical des Femen.
Les Femen contestées par des femmes, l’initiative a de quoi surprendre. Plusieurs dizaines de jeunes femmes se sont réunies samedi après-midi à Paris pour dénoncer les « méthodes totalitaires et manipulatrices » du mouvement féministe radical des Femen, à proximité de leur local.
Les manifestantes, pour la plupart vêtues de jupes blanches, souhaitaient se diriger devant le local des Femen, dans le quartier populaire de la Goutte d’Or, avant d’être stoppées par un impressionnant dispositif de gendarmes mobiles en tenue anti-émeute. « Le Lavoir Moderne Parisien, QG des Femen vient d’être mis sous la protection de CRS qui ont bloqué l’accès à toutes les rues autour.
Cette occupation policière vient d’être mise en place par mesure de protection. Une manifestation de 300 fascistes est attendue », ont écrit les Femen sur leur page facebook samedi peu avant cette mobilisation.
Les « Antigones » exigent le retour en Ukraine des deux responsables Femen
« La femme a sa dignité, celle-ci ne passe pas par l’exhibitionnisme et l’hystérie (…). Nous nous opposons ainsi aux Femen, qui, telles des chiennes de garde, sont aux ordres d’une idéologie qui sape les bases de notre société et bafoue nos valeurs », selon un communiqué distribué par les manifestantes, qui revendiquent le nom d’Antigones.
Parmi les manifestantes, « Iseul » a affirmé avoir infiltré le mouvement des Femen « pour les comprendre et les connaître ». Elle dénonce ces « jeunes femmes françaises, simples pions, piégées et embrigadées par des militantes étrangères et de riches dirigeants voulant imposer des valeurs qui ne sont pas naturelles à notre société ». « Ces méthodes totalitaires et manipulatrices doivent cesser », selon le communiqué, qui demande le retour en Ukraine des deux responsables des Femen en France, l’arrêt de subventions à leur mouvement et la fin de l’immunité pour leurs actions. Les Femen sont de plus en plus contestées par des groupes qui réprouvent des méthodes jugées « radicales ».