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Si vous vous demandez comment vous pouvez nous aider

Beaucoup d’entre vous se demandent encore qui sont les Antigones et s’interrogent sur la raison d’être de ce mouvement. Notre rassemblement, féminin, se propose d’offrir un regard renouvelé sur la femme, dans sa complémentarité réciproque avec l’homme, et sur la société qui nous entoure. Nous voulons être une tribune pour les femmes qui ne se reconnaissent ni dans un féminisme de l’indifférenciation, ni dans un féminisme prônant la guerre des sexes. Nous ne proposons pas de doctrine, et n’en proposerons pas : notre propos veut ouvrir les débats. Les prémisses à partir desquelles nous proposons de réfléchir ont été annoncées dans notre Manifeste, et explicitées dans notre Charte. Le fruit de nos échanges et de nos réflexions vous est livré dans les articles que nous publions. Notre réflexion n’est pas autocentrée : nous parlons de la femme et proposons un regard de femmes sur le monde. Nous souhaitons être au sein de notre société une voix différente. Nos actions sont un moyen d’incarner et de diffuser ces réflexions le plus largement possible.

[Mise au point] Les Antigones face aux Femen

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Les Antigones sont nées d’une confrontation. Face à la violence extrémiste du groupe FEMEN, et à la complaisance du gouvernement à leur égard, nous avons voulu faire entendre la voix des femmes qui sont ignorées.

Guerre des sexes, instrumentalisation du corps au service d’une idéologie nihiliste et individualiste, violence de l’action et de la parole – l’image de la femme que représente FEMEN est aux antipodes de ce que nous sommes et voulons transmettre.

Petite marche des femmes contre les violences

Dimanche dernier, le 24 novembre 2013, s’est déroulée à Paris notre Petite marche des femmes contre les violences. Le rendez-vous a débuté par une explication d’Iseul Turan du sens ce cette Petite marche contre les violences – physiques, sociales et politiques dont souffrent les femmes d’aujourd’hui. Les marcheuses – et les marcheurs qui les accompagnaient – se sont ensuite mis en route en direction du Ministère des droits des Femmes, en passant à proximité du Ministère de la Santé et des Affaires familiales. Nous voulions par cette marche intervenir au service de la Cité contre toutes les violences, rappelant que si ce sont les femmes les premières victimes de violence, elles n’en sont pas les seules et que les hommes n’en sont pas les seuls auteurs.

Les politiques antifamiliales, nouvelle violence faite aux femmes

Troisième et dernier terrain de lutte choisi par les Antigones à l’occasion de la petite marche contre les violences faites aux femmes,

Les violences économiques et sociales qui touchent toute la société, nombreuses en temps de crise, fragilisent particulièrement les femmes qui ont des enfants. Celles d’entre nous qui choisissent la maternité ne peuvent plus la vivre comme elles le souhaitent, décidant elles-mêmes du nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir et de la manière dont elles veulent s’en occuper. Le discours officiel prône la liberté des femmes, mais sa réalité est de plus en plus contrainte par les conditions économiques et légales, constituant ainsi une violence nouvelle à l’encontre des femmes.

Les violences physiques demeurent impunies

Deuxième terrain de lutte choisi par les Antigones à l’occasion de la Petite marche contre les violences faites aux femmes,

Violences physiques impunies

Si les femmes font figures de cibles privilégiées des violences physiques, elles n’en sont pas les seules victimes, ni les hommes les seuls coupables.

Concernant les violences physiques, certains chiffres font, aujourd’hui, froid dans le dos : on estime qu’un viol est commis en France toutes les sept minutes. Seules 10% des victimes portent plainte et seule une sur deux aboutit à de véritables poursuites. Ensuite, il y a les remises de peines et toutes celles que les coupables n’exécutent pas.

Or c’est à la loi et à la Justice de garantir la sécurité des personnes, particulièrement des plus fragiles. Il convient donc de s’interroger sur la pertinence du système judiciaire actuel. Car son naufrage, en permettant l’impunité des auteurs, constitue une importante source de violence. Contre la persistance des agressions et des violences physiques, nous demandons donc que les plaintes des victimes de violences soient enregistrées, que les agresseurs soient poursuivis systématiquement, qu’ils soient jugés conformément à la loi, que leurs peines soient effectives et appliquées, et que les condamnés ne puissent plus nuire à leurs victimes.

La chosification du corps, première violence faite aux femmes

Premier terrain de lutte choisi par les Antigones à l’occasion de la petite marche contre les violences faites aux femmes en novembre 2013

La chosification du corps, fondement de l’esclavage, constitue peut-être la violence la plus fondamentale à l’égard de la femme – réduite au corps dont on dispose, la femme est niée dans son existence personnelle. Deux thèmes fondamentaux dans la société actuelle sont liés à cette problématique : la banalisation du droit à l’IVG, et la légalisation possible de la GPA.