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Les théories du Care : origines, intérêt, limites

Notre programme de formation, consacré cette année au thème de la transmission, prévoit une séance d’auto-formation un jeudi par mois. Ces séances sont assurées par les membres des Antigones, et consistent en une courte conférence, suivie de débats, ou en une critique d’ouvrage. L’année s’est ainsi ouverte par une réflexion d’Isabelle sur la crise de la transmission.

Jeudi 13 mars, Anne a présenté dans le cadre de notre réflexion du mois sur la transmission dans la société, les théories du Care. Ces théories, d’abord éthique féminine différencialiste, s’intéressent notamment à l’éducation (C. Gilligan et M. Nussbaum), au lien mère-enfant (N. Noddings), ou encore à l’organisation politique et au soin apporté à l’environnement (J. Tronto).

Pour télécharger le texte de la conférence : LesAntigones_ThéoriesduCare

Un nouveau courant de pensée hérité des Etats-Unis se diffuse progressivement en France, par l’intermédiaire notamment du  secteur des services à la personne. Michèle Delaunay, alors ministre déléguée aux personnes âgées et à l’autonomie, Martine Aubry, alors Premier Secrétaire du Parti Socialiste, en ont parlé. Ce courant de pensée, qui nous vient tout droit des Etats Unis, est connu sous le nom de « Care ».

Critique de la proposition de loi-cadre Egalité Femmes-Hommes

Le projet de loi-cadre « Égalité Hommes-Femmes » est actuellement en deuxième lecture au Sénat, avec une opposition minime. L’opinion publique en connaît les points les plus médiatisés : réforme du congé parental et droit à l’avortement perçu comme conquête ultime du le combat des femmes pour la libre disposition de leur corps. Il a pourtant une envergure et une ambition bien plus vaste, et touchera à divers titres l’ensemble de nos codes juridiques.

Pour télécharger le document en version PDF : LesAntigones_ProjetdeloicadreEgalitéFemmesHommes

Transmettre idées et valeurs par l’action artistique

Dans le cadre de notre réflexion sur la transmission, nous  nous avons invité une artiste contemporaine à notre permanence parisienne du 6 mars 2014. Elle s’est exprimée sur la manière de transmettre idées et valeurs dans l’espace public à travers des actions artistiques : la destructuration de la culture que soulignait notre dernier travail a pour corollaire l’hégémonie de normes imposées par le discours médiatique dominant. Dans l’espace public d’aujourd’hui, transmettre, c’est communiquer, diffuser le contenu par l’image. Nous avons donc échangé sur la possibilité de réinvestir l’espace de communication par l’action artistique.

Savons-nous encore transmettre ?

Notre programme de formation, consacré cette année au thème de la transmission, prévoit une séance d’auto-formation un jeudi par mois. Ces séances sont assurées par les membres du collectif Antigones, et peuvent consister en une courte conférence, suivie de débat, ou en une critique d’ouvrage. La production d’un texte publié sur le site internet suit systématiquement chacune de ces séances d’auto-formation ; elle est le fruit des réflexions de l’intervenante et de l’échange entre les personnes présentes à la permanence.

« Sans testament […] – qui choisit et qui nomme, qui transmet et qui conserve, qui indique où les trésors se trouvent et quelle est leur valeur – il semble qu’aucune continuité dans le temps ne soit assurée et qu’il n’y ait, par conséquent humainement parlant, ni passé, ni futur, mais seulement le devenir éternel du monde et en lui le cercle éternel des êtres vivants». H. Arendt

Pour télécharger le texte de la conférence : LesAntigones_LaCrisedelaTransmission

Une crise profonde, la crise de la transmission

Notre programme de formation, consacré cette année au thème de la transmission, prévoit une séance d’auto-formation un jeudi par mois. Ces séances sont assurées par les membres des Antigones, et peuvent consister en une courte conférence, suivie de débats, ou en une critique d’ouvrage. La production d’un texte publié sur le site internet suit systématiquement chacune de ces séances d’auto-formation ; elle est le fruit des réflexions de l’intervenante et de l’échange entre les personnes présentes à la permanence.

Cette première séance introductive voudrait montrer la pertinence, les enjeux et les difficultés que soulève le thème de la « transmission » retenu cette année : nous étudierons mois après mois différents volets d’une crise générale de la transmission, au sujet de laquelle je soumets quelques réflexions générales, personnelles ou inspirées de mes lectures. Les deux auteurs principaux qui m’inspirent aujourd’hui sont Hannah Arendt (La crise de la culture) et Mircea Eliade (Le sacré et le profane).

Pour télécharger le texte de la conférence : LesAntigones_LaCrisedelaTransmission

Nous ne voulons pas de la performance pour avenir !

Dans le cadre de notre travail sur la transmission par la Terre et l’écologie, notre attention a été attirée par le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, qui repassera bientôt  en seconde lecture à l’Assemblée nationale.

Des points positifs   

Encadrement et transparence

Le texte de loi comporte certains points très positifs : il est notamment question d’encadrer l’utilisation de produits phytosanitaires, et de rendre publiques les conventions entre les entreprises qui fabriquent ou commercialisent les médicaments vétérinaires et les professionnels du monde agricole, y compris les écoles ou les titres de presse.Malheureusement, ce ne sont pas quelques informations isolées – quand bien même elles seraient lues, qui régleront les problèmes sanitaires liés à l’usage de ces produits.

 

Loi-cadre Egalité, des mesures symboliques lourdes de conséquences

Nous avons déjà évoqué l’idéologie qui préside aux textes du projet de loi-cadre Égalité Femmes-Hommes et les plus évidentes et violentes des mesures qu’elle propose. Une lecture approfondie du texte permet de comprendre que le travail de refonte des valeurs que cherche ce texte ne s’arrête pas là. Un certain nombre de propositions apparemment anodines s’avèrent après examen non moins dangereuses que les premières.

Antigones’s Tribune for the Ecosprinter – the magazine of Young European Greens

The Antigones have been asked by the Ecosprinter to write a tribune in their online participative magazine.  This was the occasion for us to explain who we are, what this year’s theme, transmission, means, and how it is related to environmental matters. 

In today’s France it’s a tricky business to talk of women and feminism, as debate is rendered difficult by ideology and its inherent contradictions. International news, from Spain or Eastern Europe, creates tension. The media focus on themes – the right to abortion, parity in the workplace, the sharing of parental leave, the introduction without consultation into schools of what is commonly called « gender studies », on the pretext of combatting sexist stereotypes – that tend to obscure the complexities of the subject. Disagreement and conflict are rife; nobody knows what the real question is, or who truly defend the cause of women today.

There is an urgent need to get away from this political and ideological posturing, to base our reflection on a vision of society as a whole, and to consider calmly men and women. This wider vision, based on the reciprocal complementarity of the sexes that we see in daily experience, is what we want to go into, from the women’s stand point. For women we are, fighting to live out freely a femininity recognised by society. We do not plead for some mathematical equality between supposedly identical individuals.

Tribune des Antigones pour l’Ecosprinter – magazine des Jeunes Verts Européens

Les Antigones ont été invitées par le bureau éditorial de l’Ecosprinter à publier une tribune libre dans leur magazine participatif en ligne dans le cadre d’une édition sur le Genre et dans une optique de débat d’idées. Cette tribune a été l’occasion pour nous d’expliciter la raison d’être du mouvement, notre thème de l’année, la transmission, et son rapport aux questions écologiques. 

Une loi-cadre Egalité Femmes-Hommes aux dispositions idéologiques et liberticides

Avec le nouveau projet de loi-cadre Egalité Femmes-Hommes, nos gouvernants inaugurent le déni de réalité à grande échelle. Aveuglés par leur idéologie, ils mettent en place sous couvert d’une soi-disant « égalité intégrée» des mesures liberticides tant pour les femmes que pour les hommes. Penchons-nous un instant sur les plus violentes de ces mesures, qui représentent des entraves à la liberté des femmes, sans apporter de solutions concrètes à de véritables problèmes de société.

Questions à Mathilde Gibelin suite à un article de l’Express sur les Antigones

Suite à un article paru dans l’Express, les Antigones ont posé quelques questions à Mathilde Gibelin, l’une de leurs membres souvent citée par les journalistes.  

Selon une « enquête » de Manon Gauthier-Faure de L’Express, tu es une féministe « identitaire »?

Je suis sûre que dans un futur proche cet article de Manon Gauthier-Faure de L’Express sera montré en exemple dans toutes les écoles de journalisme. « Voici ce qu’on appelait une enquête, avant que la presse papier ne disparaisse définitivement », dira-t-on… Qu’une journaliste, qui a fait une école similaire à la mienne soit dit en passant, puisse faire passer pour une « enquête » le visionnage de deux vidéos sur Youtube et un coup de téléphone de 5 minutes aux deux inévitables Dupont et Dupond de l’extrême droite, Stéphane François et Jean-Yves Camus, me laisse sans voix…

 

Anne Brassié et Stéphanie Bignon – Cessez de nous libérer !

Anne Brassié et Stéphanie Bignon ont co-écrit Cessez de nous libérer, petit traité pour les femmes actuelles, publié le 15 février dernier. Cet ouvrage part d’un constat historique et philosophique, portant sur les fondements de la société contemporaine, pour aboutir à une analyse de la situation actuelle des femmes, et notamment des mères de famille. Les deux auteurs sont catholiques et le disent : leur ouvrage adopte un point de vue explicitement confessionnel.

Le 8 mars, une journée des droits de la femme ?

Les Antigones rappellent, en ce 8 mars, que les femmes ne sont ni une minorité opprimée, ni un groupe à part au sein de la population, ni un problème de société. Les femmes constituent 50 % de la société. Elles ne sont pas LA femme, mais les femmes: filles, mères, seules ou mariées, salariées, chefs d’entreprise, françaises, étrangères, de la caissière à l’artiste en passant par la sage-femme ou la mère qui élève ses enfants à plein temps. La prise en compte des droits spécifiques des femmes doit se faire dans chaque ministère, chaque fois qu’il y a lieu de considérer les problèmes spécifiques posés par la sexuation des administrés.

La loi-cadre Egalité Femmes-Hommes, un projet inquiétant

Le « projet de loi-cadre Egalité Femmes-Hommes » a été adopté en première lecture au Sénat et à l’Assemblé. Internet s’est enflammé et les articles se sont multipliés ; certains pour saluer, d’autres pour dénoncer la réforme du congé parental et la suppression de la notion de « détresse » de la loi sur l’avortement. Quel que soit leur point de vue, ces articles ne reflètent pourtant pas l’ensemble des bouleversements que représente ce projet de loi. L’intitulé du projet lui-même – « loi-cadre Egalité Femmes-Hommes» – devrait pourtant interpeller à plus d’un titre les oreilles averties.

Lorsque le mot « Égalité  » ne veut plus rien dire

A tous ceux qui brandissent « l’Égalité » comme argument d’autorité, nous pouvons aujourd’hui demander « mais de quelle égalité parlez-vous ? ». Il existe plusieurs façons de concevoir l’égalité en France, parmi lesquelles un nouveau concept apparu dans la loi Égalité Femmes-Hommes: l’égalité dite « intégrée ». Nous connaissions l’égalité devant la loi, nous connaissions l’égalité de fait, mais qu’est-ce qu’une égalité intégrée ?