Les sites officiels des autorités de santé en France tendent à déconsidérer les méthodes naturelles de régulation des naissance au profit des méthodes contraceptives chimiques et mécaniques, considérées à tort comme plus efficace.
Passons sur le caractère biaisé des données présentées sur les sites officiels comme http://www.choisirsacontraception.fr/, qui amalgament sans sourciller coït interrompu, décompte des jours, méthode Billings, Fertility Care ou symptothermie. Nous avons fait le point sur la fiabilité de ces méthodes dans un précédent article : elle est au moins aussi bonne que celle des méthodes de contraception « classique ».
Ces méthodes de régulation des naissance présentent de multiples intérêts pour les femmes. Non invasives, elles sont respectueuses du corps des femmes tant sur le plan biologique qu’anthropologique. C’est d’ailleurs suite à de nombreux scandales autour des pilules contraceptives que les méthodes naturelles connaissent aujourd’hui un intérêt croissant du public. Outre leur dimension résolument écologique, elles sont en effet respectueuses du corps des femmes. Pas d’hormones, pas d’implant, pas de latex…. Ces méthodes seraient-elles plus libératrices que la sacro-sainte pilule ?
Si on considère ces différentes possibilité du point de vue de l’autonomie des femmes, la réponse est sans conteste oui ! Pour obtenir un stérilet ou une pilule, les femmes dépendent de leur gynécologue, des laboratoires qui commercialisent ces produits, du pharmacien qui les leur vend. Pour pratiquer les méthodes naturelles, il suffit de prendre rendez-vous avec une formatrice pour que les bases de ces méthodes soient transmises à la femme ou au couple qui le désire et un accompagnement assuré dans les premiers temps. Le but de cet accompagnement étant l’autonomie de la femme et du couple, il répond à une logique tout autre que les dispositifs médicaux contraceptifs classiques, qui entretiennent la dépendance des femmes envers le corps médical dans son sens le plus large.
Ces méthodes supposent une observation quotidienne de son corps et des périodes d’abstinence durant les jours fertiles du cycle. Retour en arrière diront certains. Oui, c’est clair, ce type de méthodes ne s’accorde que peu avec un modèle de sexualité consumériste du type « je vois – je veux – je prends », dont les féministes contemporaines, héritières de la libération sexuelle de mai 68, se font encore les hérauts. Ce sont pourtant les seules méthodes, a contrario des méthodes contraceptives classiques, qui font encore peser le poids d’une grossesse non désirée sur les femmes uniquement, qui intègrent la responsabilité des hommes dans la relation en proposant au couple de se poser la question de sa fertilité à chaque union. En somme, d’un point de vue féministe, les méthodes naturelles sont les seules à proposer une relation égalitaire dans le couple, respectueuse du corps des femmes, et à inviter celles-ci à une connaissance de leur corps qui soit un réel empowerment.
Anne
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Pour se former aux méthodes naturelles de régulation des naissances :
http://methodes-naturelles.fr/
https://www.methode-billings.com/
https://cyclenaturel.fr/methodes-observation-cycle/methode-auto-observation-formation/
Les publications des Antigones sur le sujet :
https://lesantigones.fr/cafe-2-contraception/
https://lesantigones.fr/cafe-3-methodes-naturelles/
https://lesantigones.fr/methodes-naturelles-fiables/
https://lesantigones.fr/methodes-naturelles-contraignantes/
https://lesantigones.fr/contraception-vs-regulation/
Pour s’engager
Une pétition a été co-signée par plus de 300 professionnels de santé contre la désinformation autour des méthodes naturelles. Vous pouvez la signer ici :