Plusieurs dizaines de jeunes femmes ont tenté de se rendre au quartier général des Femen, samedi 25 mai, pour dénoncer leurs méthodes dégradantes. Baptisées « Les Antigones », ces jeunes femmes qui se définissent comme « un simple rassemblement » se sont adressées aux sextrémistes dans un message vidéo qui a été vu près de 50 000 fois en quelques jours sur You Tube.
Une démarche dégradante
Les Femen sont décidément sous les feux de la critique depuis plusieurs semaines. Après le mouvement « Muslimah pride », qui les accusait de faire du « féminisme colonialiste », un rassemblement de femmes baptisé « Les Antigones » dénonce la démarche dégradante du groupe contestataire féministe, ainsi que leur « exhibitionnisme » et leur « hystérie ».
« Instrumentalisation de la femme »
Vêtues de robes blanches, les jeunes femmes ont manifesté, samedi 25 mai, dans le quartier de la Goutte d’or contre les Femen qu’elles accusent « d’instrumentaliser la femme », avant d’être interceptées par les forces de l’ordre. Bien décidées à faire passer leur message aux activistes du mouvement ukrainien, Les Antigones ont donc décidé de répondre aux méthodes sextrémistes à travers un message vidéo.
« Femen, vous affirmez que le combat de la femme est féministe. Nous vous répondons qu’il est féminin. Femen, vous affirmez que la condition de la femme se défend seins nus. Nous vous répondons qu’elle s’acquiert dans la dignité, » clame l’une des membres dans la vidéo qui a déjà été visionnée 50 000 fois depuis dimanche 26 mai.
Scandalisées
Celles qui se définissent comme un « un simple rassemblement de femmes » empruntent leur nom à une tragédie grecque de Sophocle, Antigone, et font référence à une citation : « Je ne suis pas faite pour vivre avec ta haine, mais pour être avec ceux que j’aime ». Citant également Tolstoï, les femmes expliquent s’être levées pour montrer que « le salut du monde ne passent pas les revendications féministes des Femen, mais par une société qui respecte la femme dans sa globalité ».
Immersion chez les Femen
L’une d’entre elles, Iseul Turan – nom d’emprunt -, explique avoir infiltré les rangs des Femen « pour essayer de les comprendre ». L’étudiante en droit aurait passé sept semaines aux côtés des féministes au Lavoir moderne parisien, leur QG situé dans le 18e arrondissement de Paris
Agée de 21 ans, la jeune femme fait part de sa colère face à des « méthodes dégradantes qui réduisent la femme à n’être qu’un corps » et reproche aux Femen de s’être accaparées le monopole de la femme. Iseul Turan accuse également les Femen de ne pas être dans le dialogue mais « dans une opposition stérile », de faire preuve de violence qui empêchent les « relations constructives et le débat ».