Les Antigones sont nées d’une confrontation. Face à la violence extrémiste du groupe FEMEN, et à la complaisance du gouvernement à leur égard, nous avons voulu faire entendre la voix des femmes qui sont ignorées.
Guerre des sexes, instrumentalisation du corps au service d’une idéologie nihiliste et individualiste, violence de l’action et de la parole – l’image de la femme que représente FEMEN est aux antipodes de ce que nous sommes et voulons transmettre.
- Nous ne pensons pas le rapport entre les sexes comme un conflit d’intérêts débouchant sur une guerre permanente. Nous souhaitons qu’hommes et femmes puissent vivre leurs différences complémentaires dans la réciprocité et l’échange.
- Faire de son corps un outil médiatique au service d’un dessein idéologique, c’est encore faire de la femme un objet, anéantir en elle la dignité humaine et nier le respect dû à la femme. Nos corps sont partie intégrante de ce que nous sommes – ils ne peuvent servir ni appartenir à quiconque.
- La violence de l’action et de la parole ne relève pas du débat, mais du rapport de force et de l’insulte. Nous privilégions en notre sein une réflexion vraie et un débat constructif, loin de toute ingérence idéologique.
- La liberté individuelle prônée par FEMEN fait fond sur le néant et la destruction – nous souhaitons que les femmes, soutenues par l’expérience des siècles, contribuent positivement et concrètement à l’édification de la société.
Nous souhaitons que chacun puisse exprimer son opinion librement, que nous la partagions ou non, – mais les moyens utilisés par Femen pour diffuser les siennes ne sont pas acceptables, et la caution dont elles bénéficient de la part des autorités et des faiseurs d’opinion l’est moins encore.
La liberté d’expression dans le débat public réclame le respect mutuel des protagonistes, et l’impartialité de la part des autorités chargées d’arbitrer et de modérer ce débat. Nous demandons pas l’interdiction des Femen, mais nous souhaitons que leurs actions illégitimes soient punies lorsqu’elles troublent l’ordre public.
Nous demandons que FEMEN cesse de faire l’objet de la complaisance des journalistes et des autorités, alors que la majorité des Français désapprouvent leurs actions.
Nous demandons que des poursuites soient systématiquement engagées contre le groupe FEMEN chaque fois que ses actions contreviennent aux principes et aux lois censées réguler la vie publique dans notre société.