Que voulons-nous ? Le Manifeste des Antigones

Préambule

Nous, Antigones voulons jouer le premier rôle dans notre avenir de femmes. Nous entendons proposer une logique différente de celle que l’on entend sur les plateaux de télévision. Les femmes ne sont pas une minorité opprimée, elles sont la moitié de l’humanité!
Nous ne nous battons pas pour revendiquer de nouveaux droits, nous nous battons pour bien plus que cela : nous voulons donner un autre sens à l’engagement des femmes dans la Cité, avec dignité et responsabilité.

Nous voulons réfléchir à ce que les femmes peuvent apporter à la société et non simplement à ce qu’elles peuvent en retirer pour elles-mêmes. Nous souhaitons ouvrir des portes que beaucoup veulent laisser closes. Nous avons beaucoup de questions à débattre, pour lesquelles nous n’avons pas de réponses toute prêtes.
Nous voulons y répondre avec toutes les femmes partageant nos principes et qui se joignent à l’aventure des Antigones. Que chacune s’exprime, car c’est toutes ensemble que nous élaborerons des réponses novatrices et des solutions constructives pour sortir des impasses dans lesquelles nous sommes aujourd’hui, afin de bâtir librement notre avenir.

Les Antigones sont un rassemblement de femmes qui ont décidé de ne plus subir.
Ce rassemblement est sans subordination partisane ou confessionnelle. Nous ne prétendons pas représenter toutes les femmes: nous sommes de celles qui veulent entrer dans l’Agora pour intervenir dans le débat public et agir socialement.

Nous ne nous reconnaissons pas dans la vision que nous impose l’idéologie ultra-minoritaire, mais dominante dans les sphères médiatique et politique : théorie du genre et sextrémisme.
Si la première action des Antigones était une insurrection contre les Femen, s’opposer à elles n’est pas notre finalité.
Nous voulons prendre une part active aux débats autour de questions qui touchent à la condition féminine : relations hommes-femmes, famille, conditions de travail, quotas et parité, marchandisation des corps et de la vie…

Nos principes

Nous, Antigones, prônons la féminité pour les femmes : c’est notre nature cohérente et profonde. L’affirmer est le premier pas afin d’enrichir la société du meilleur de nous-même.

Dans un monde où règne l’individualisme, beaucoup ne peuvent se réaliser pleinement. Or, chacune d’entre nous porte en elle la promesse de devenir une femme accomplie et engagée. Les Antigones proposent une voie pour y parvenir. Les femmes ont une sensibilité différente, une volonté différente, des moyens d’actions différents de ceux des hommes. Ces différences sont une richesse à cultiver et cette altérité est féconde sur tous les plans.
C’est pourquoi, nous construisons notre démarche sur la complémentarité des sexes. Décidément, non, la femme n’est pas un homme comme les autres.

Nous, Antigones, privilégions la légitimité sur la légalité. Si des lois écrites par des hommes outrepassent les lois naturelles – c’est-à-dire les normes non écrites qui sont le socle de l’expérience humaine – nous avons le devoir de nous rebeller. Nous ne laisserons pas enterrer la common decency, le bon sens et la dignité qui devraient présider aux lois et aux évolutions de notre société.

Nous, Antigones, prônons les libertés. Dans ce monde atomisé, où les individus n’ont presque plus que des rapports marchands, nous voulons porter une parole libératrice. Notre démarche se veut fondamentalement émancipatrice.
Notre nature féminine, constructive et tournée vers la vie, nous pousse à vouloir tisser le lien social, essentiel à la liberté et à la solidarité.
Comme l’a écrit Albert Camus « Il n’y a que l’amour qui nous rende à nous-mêmes.»

Les Antigones

81 Comments

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  1. 1
    UnHomme

    Je suis un homme et j’ai toujours méprisé les mouvements féministes car je les sentaient faux, vindicatifs, et porteurs d’une sorte de guerre entre hommes et femmes, alors que je suis quelqu’un de respectueux. Sans compter cette impression de vouloir gommer les différences entre homme et femme.

    J’ai lu votre « qui sommes nous », et je me suis rendu compte qu’il existait enfin un mouvement, disons « post-féministe », avec de vrais femmes dedans. Des femmes avec toutes les qualités que, dans mon imaginaire, j’espère trouver chez une femme.

    Alors je vous souhaite, bien sur, un grand succès dans votre entreprise.
    Alors que l’heure est sensationnalisme et l’outrance, les valeurs de vérité que vous portez sont bien plus humbles et sensibles, et j’espère qu’elles toucheront directement au coeur une majorité comme elle m’ont touché.

    • 2
      Fleur

      La vérité cher Unhomme que vous percevez de la femme, ne vient pas de votre « imaginaire ». Elle est inscrite dans votre âme.
      L’homme en effet (cf. le deuxième récit de la Création du Livre de la Genèse) ne peut se satisfaire d’une compagnie animale qui lui est inférieure. Et c’est pourquoi (admirez la force du symbole !) Dieu fit un trou dans son « côté » (dans son cœur ?) pour ensuite, à partir de ce « côté » prélevé chirurgicalement, façonner la femme, à savoir « l’aide qui lui est assortie » (dans l’ordre de l’amour !).
      Et alors, se réveillant de sa torpeur, l’homme s’émerveille en voyant la femme : « A ce coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair ! »
      Je plains les Pierre Bergé et consorts (le prototype caricatural du « viel homme » !), de ne plus être capable de reconnaître celle qui lui est assortie, et de s’en émerveiller !!!
      Merci aux Antigones ne réveiller cet émerveillement masculin !

        • 4
          Annaelle

          Le problème ? Non seulement, Bergé est homo, mais il compare aussi la force de travail d’un ouvrier qui « vend ses bras » à celle d’une femme qui « devrait vendre son ventre » sans sourciller (propagande PMA/GPA) … Lui qui dirige une maison de fringues de luxe… Voilà le problème.

          Toute personne sensée devrait lui rire au nez, certainement pas l’inviter sur un plateau télé.

      • 5
        tb

        Ah. Il me semblait que le mouvement des Antigones se revendiquait « loin de toute considération confessionnelle ». Pourquoi cette leçon de catéchèse en guise d’argumentaire…?

  2. 9
    Aurore

    Je ne suis pas très familière de votre mouvement, mais je partage totalement votre démarche en faveur de l’émancipation des femmes.
    Il est agréable de voir -enfin !- un mouvement pour les femmes cohérent. Même si bien évidemment je respecte leurs convictions, je m’attriste de la nocivité et possible sur-interprétation des actions des Femen. Par ailleurs, il semble difficile pour de nombreuses femmes de se reconnaître dans ce mouvement.
    Vous dites utiliser « des armes de femme ». J’ose opposer ce leitmotiv à celui des Femen, qui emploient des procédés faisant écho à une logique masculine dominatrice. La nudité, bien qu’étant considérée comme une solution de facilité, ne doit pas être un moyen. Une femme doit pouvoir user de son intelligence pour défendre ses convictions sans ressentir le besoin de se devêtir. Pousser les femmes à user de leur corps pour se faire entendre est une invective dégradante et honteuse. L’initiative de la demoiselle ayant infiltré les Femen est très intéressante et très courageuse.
    Votre manifeste regorge d’idées intéressantes et je vous souhaite beaucoup de succès dans votre entreprise.
    J’aurais cependant quelques questions. Vous souhaitez prendre part aux débats publics afin d’assurer le respect des femmes ainsi que leur émancipation (logique admirable). Cela suppose de rassembler des personnes de sensibilités différentes autour d’une valeur commune. Concrètement, comment pensez-vous coordonner vos actions pour qu’elles soient représentatives de votre mouvement ? Face à des sujets sociétaux controversés, il est difficile d’avoir des positions claires.
    Plus précisément, quelles sont vos revendications ? Que pensez-vous mettre en oeuvre pour les exprimer ?
    J’espère avoir la chance de pouvoir discuter avec vous et salue une fois de plus votre initiative.

  3. 10
    un autre homme

    Bravo et merci les Antigones ! Par votre belle action vous prenez le contrepied de ce qu’annonçait Alfred de Vigny assistant à la naissance d’un féminisme violent :
    « Bientôt se retirant dans un hideux royaume,
    La femme aura Gommorrhe et l’homme aura Sodome,
    et se jetant de loin un regard irrité,
    les deux sexes mourront chacun de leur côté « !
    Vive la complémentarité des sexes et la richesse de leur rencontre!

  4. 11
    Encore un homme

    Chères Antigones,

    Je viens de voir votre manifeste et je voudrais par ce petit message vous remercier d’être là où tant d’autres cherchent avant tout à paraître.
    Puissent les Antigones croître en nombre, en grand nombre, poser les bonnes questions et susciter les justes réponses au cœur des débats de notre société.
    Ne baissez pas les bras face à ceux qui immanquablement chercheront à vous nuire et à vous caricaturer, mais prenez ces combats comme la preuve de votre justesse.
    Soyez certaines qu’un grand nombre d’hommes seront attentifs à vos déclarations, à vos actions et qu’ils vous apporteront leur soutien parce que le poète à toujours raison: « la femme est l’avenir de l’homme ».

  5. 12
    Je serais donc le 4eme Homme

    Chères Antigones,

    Voir votre manifeste m’a presque arraché une larme de joie. Enfin, des femmes se lèvent pour s’affirmer dans une société qui ne montre que la laideur du féminisme extrême et médiatisé. Oui, vous êtes une véritable bouffée d’oxygène.
    C’est ma chère et tendre qui vous a découverte. Nous sommes tout deux éblouis par cette si belle volonté dont vous faites preuves. De tout cœur, je vous soutiens dans ce si beau combat, on ne peux plus d’actualité. Courage a vous, mesdames et mesdemoiselles. Vous portez les couleurs d’un grand nombre d’entre vous, et de celles qui n’oseront pas affirmer leur féminité.

    Un homme admiratif.

  6. 13
    labolisbiotifool

    Le Cinquième homme !

    Merci de votre détermination, vous représentez certainement
    beaucoup de femmes – et d ‘ hommes – qui ne se retrouvent
    pas dans les modèles à la mode actuellement !
    Vous me faites chaud au coeur ! ainsi qu’ à ma moitié ( depuis
    36 ans ! ) continuez !!!

  7. 15
    Un gone

    Je suis un gone (un lyonnais) mais je ne vous tiens pas rigueur de votre nom aux apparences guerrières !
    Vous véhiculez un message qui fait un bien fou ! Depuis plus de 40 ans, nous sommes bercés nuit et jour par l’idéologie égalitariste dominante, exacerbée ces derniers mois par les « débats » sur le mariage pour tous.
    Hé bien NON nous ne sommes pas égaux, et OUI notre différence est une richesse et elle est SAVOUREUSE ! Bravo d’avoir le courage de vous lever pour promouvoir vos idées. Il n’y a que des actions comme les vôtres qui peuvent faire bouger les lignes. Bravo bravo bravo ! @Shaun2Sheep

    • 17
      Couac

      Si j’en crois les articles, au moins Hanna Harendt, Simone Weil et Georges Bernanos. Mais sans doute davantage…

      Pourquoi tu veux faire un concours de bêtes savantes ?

      • 22
        TB

        Le ton était un peu cynique, mais remettre en question vos influences n’est pas nécessairement haineux.

        J’imagine que comme Aude, je tiens à la laïcité de notre pays. C’est à dire que je respecte le droit de culte, mais que j’estime que les religions relèvent du privé et de l’intime, et qu’elles n’ont pas à intervenir sur des questions sociétales ou politiques.

        Or que vous en soyez conscientes ou non, votre argumentaire transpire la philosophie judéo-chrétienne.

        Quand vous dites que vous prônez la féminité qui serait la « nature profonde » des femmes, vous ne vous basez pas sur la biologie humaine. Le fait qu’une personne porte deux chromosomes X ne l’oblige pas à porter les cheveux longs et des vêtements féminins. En revanche la Bible l’y oblige. Cela n’a rien de « naturel », c’est on ne peut plus culturel.

        Affirmer que la famille traditionnelle obéit à des « lois naturelles » est également ridicule. Certes, il faut un homme et une femme pour procréer. Mais que cet homme et cette femme élèvent ensemble l’enfant né de la rencontre de leurs gamètes n’a rien de naturel.

        La filiation biologique et la filiation juridiques ont toujours pu être dissociées. L’adoption, la présomption de paternité, l’adultère, la polygamie, les aides à la procréation sont tant de cas dans lesquels la filiation relève de la « fiction ». Cela n’a jamais empêché la terre de tourner.

        Ce que vous appelez la « loi naturelle », c’est la copulation, pas l’organisation de la famille.

        Si nous étions guidés par la nature et non par notre culture, nous agirions de façon primitive. Nous obéirions uniquement au cerveau reptilien, la partie ancestrale de notre cerveau, où se situe la libido. Il existe d’ailleurs une tribu chinoise où le couple et le mariage n’existent pas, et où la sexualité est libérée. Les femmes accouchent d’enfants sans savoir lequel des hommes de la tribu est le géniteur : le rôle de père n’existe pas, et cela ne pose de problème à personne car leur société a été construite de cette façon.

        La famille nucléaire monogame est le modèle occidental traditionnel mais n’est pas universel, il existe d’autres modèles comme la polygynie, la polyandrie, l’éducation collective des enfants, les sociétés matriarcales, etc.

        Le mariage hétérosexuel monogame est une création de l’église, somme toute assez récente aux yeux de l’humanité. Charlemagne était par exemple un polygame notoire. C’est l’église qui a imposé la monogamie au Moyen Âge, et qui a condamné l’homosexualité, principe qui a perduré et qui a fini par s’imposer bien que la question de l’union homosexuelle se soit toujours posée. Je vous invite à lire ceci, c’est un peu bref et non exhaustif mais ça a le mérite de proposer un aperçu assez large des unions homosexuelles au fil du temps : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/631451-mariage-gay-les-unions-homosexuelles-ont-toujours-existe.html

        Les sociétés sont par nature évolutives, prôner l’immobilité de la société française est donc la négation même de notre histoire.

        L’histoire occidentale ne fait que suivre son cours.

        Suite à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la perte d’influence de la philosophie judéo-chrétienne sur la société occidentale, et l’émergence des mariages d’amour, il est logique que l’homosexualité soit décriminalisée et que le principe du mariage exclusivement hétérosexuel soit remis en cause. N’oublions pas qu’il était une création de l’église, et que le mariage civil l’en a dissocié.

        N’oublions pas non plus que l’homosexualité remonte aux origines de l’humanité, puisque des fresques préhistoriques la représentent. Elle existe dans toutes les civilisations depuis toujours, et ne dépend pas d’une quelconque culture, à l’inverse du modèle familial qui vous tient tant à coeur. Le « bon sens » reviendrait à la légitimer, et non à vouloir l’anihiler comme le font les religions monothéistes. Ce qui n’a d’ailleurs jamais été efficace, même dans les pays où l’on pratique la peine de mort.

        En résumé, justifier le rejet des unions homosexuelles, et défendre le patriarcat monogamique et la filiation biologique en invoquant de supposées « lois naturelles » est un non sens absolu.

        Vous basez votre réflexion sur des principes bibliques et une éducation traditionnaliste, non sur la nature humaine.

        En ça je peux comprendre la réaction excédée d’Aude.

        • 24
          COUAC

          Je suis pour la laïcité.
          Or vos propos sont dans la tradition judéo-chrétienne donc par définition anti-laïques.
          C’est-à-dire que puisque je suis laïque, je vous autorise à être judéo-chrétien  -donc en clair obscurantiste – mais seulement dans l’intimité de votre tanière, et certainement pas de vous exprimer en accord avec vos principes en tant que citoyen; si vous voulez vous exprimer en public sur des sujets moraux ou politiques, vous devez d’abord renier vos valeurs et tout ce que vous pensez, sans quoi vous êtes contre la laïcité. Un judéo-chrétien ça se terre chez lui ou ça doit faire son autocritique publique. Dans tout les cas, ça ferme sa gueule.
           
          Vous prônez une féminité sans la réduire à la biologie : cela va à l’encontre du matérialisme ontologique : c’est maaal !
          Une femme qui ressemble à une femme et pas une hystérique écumante ? C’est maaal ! C’est une création biblique. La Bible, c’est le maaal !
           
          La famille ? C’est maaal. Il ne peut y avoir d’enfants en dehors de l’union d’un homme et d’une femme (Pardon ! De l’échange de leurs gamètes !) , mais qu’ils décident ensuite de l’élever ensemble et ils tombent dans le schéma préconisé par la Bible. Et la Bible, c’est le maaal.
           
           Il y a toujours eu des gens pour qui le droit naturel était un vain mot : des gens qui ont toujours refusé leur propre finitude et qui se sont toujours imaginé pouvoir légiférer sur tout ; jusqu’à interdire aux torrents de dévaler les pentes et prescrire au soleil de briller la nuit et à la lune de se montrer en plein jour. De même ils vont jusqu’à vouloir décorréler complètement la généalogie de la filiation. Et comme à leurs yeux seul leur avis compte, ces deux sont donc sans lien. La parenté est une fiction.
           
          Vous êtes des animaux, des chiens, des rats : votre union est une copulation, une reproduction, un échange de gamètes qui doivent fusionner et pulluler jusqu’à former un amas qui ne sera jamais plus un bébé. Sur son élevage comme sur tout le reste, la société et le Parti ont tous les droits.
           
          Si nous obéissions à la nature, nous serions des animaux uniquement guidés par l’instinct sexuel. C’est pourquoi la société et la culture ont tous les droits : la civilisation consiste justement légiférer impudemment contre toute propension naturelle pour arracher l’homme par des contraintes contre-nature à sa condition de reptile et de singe. Leitmotiv libertaire ! Vous donc qui vous opposez à la prétention de toute-puissance de l’Etat et à la volonté démiurgique du Parti, vous n’êtes que des animaux uniquement guidés par l’instinct sexuel, confondant la civilisation avec votre instinct (hétéro-)sexuel. Il y a dans les forêts perdues  de Phantasie, une obscure tribu de chinois verts dont les femmes débridées se font engrosser par qui le veut et pondent sans relâche une marmaille qui ne demandera jamais le nom de son père. Voilà ! C’est ça le modèle à imiter !
           
          Le mariage monogame est un modèle culturel occidental mais il n’est pas naturel (donc du coup ça devrait plutôt vous convenir, NDLR). Il y a d’autres cultures à côté de ce modèle. Donc ces cultures sont toutes valables. Donc il y a plusieurs bonnes voies possibles. Donc notre culture n’est pas le seul Bien possible. Donc elle est mauvaise. Donc il faut en changer.
           
          D’ailleurs le mariage hétérosexuel monogame est une création de l’Eglise. Et l’Eglise, c’est maaal. Et c’est une création récente dans l’histoire de l’humanité. Une création ? Et en plus récente ? Donc quelque chose qui n’est pas naturel, donc mauvais quand bien même obéir à la nature relève de l’animalité. Charlemagne était un polygame et Cléopâtre était la fiancée de l’impératrice Eugénie. C’est l’Eglise et elle seule qui a imposé l’ordre anti-naturel du mariage monogame mais anti-culturel de la réprobation de l’homosexualité. Un crime contre l’ordre naturel : le mariage monogame ! Un crime contre la civilisation car obéissant justement à cet ordre : la condamnation de l’homosexualité !
           
          Toutes les sociétés évoluent. Donc si notre société était de culture chrétienne et poursuit à l’avenir dans ce sens, c’est quelle n’aura pas évolué. Donc toute évolution qui ne serait pas rupture avec le passé chrétien ne serait pas vraiment une évolution. Donc pour évoluer, notre société doit renier ce passé. Sans quoi ce sera la preuve manifeste qu’elle se refuse à évoluer, et donc à se soumettre à l’ordre naturel des choses. Et ça, c’est maaaaal !
           
          L’histoire occidentale est conduite à la décadence libertaire par un principe irrépressible de nécessité. Ne cherchez à exercer là-dessus votre jugement, votre raison ou votre sens moral. Ne cherchez pas à exercer là-dessus votre contrôle citoyen. Vous êtes rétrograde. C’est maaal.
           
          L’Eglise, seule responsable de la criminalisation des homosexuels par la société civile de laquelle elle est pourtant séparée,  et a contrario de l’homophilie bien connue des totalitarismes férocement antichrétiens que furent le nazisme (païen) et le communisme (athée), perd aujourd’hui son influence morale : aussi toutes ses productions, toutes ses prescriptions, comme l’institution du mariage comme ordre moral et pilier de la société doivent être balayées. C’est même un phénomène mécanique puisque l’Eglise seule supportait le mariage. Car n’oublions pas que ni les hindous, ni les maoris, ni les iroquois, ni aucune société étrangère au christianisme ne connaissais le mariage ! C’est seulement une création mauvaise de l’Eglise dont il faut bien la spolier pour la retourner contre elle (le mariage civil) et lui faire perdre toute signification en l’élargissant à tout.
           
          Les grottes préhistoriques grouillent de peintures pariétales représentant des orgies homosexuelles, mais comme la méchante et pudibonde Eglise les avaient en horreur, leur accès avaient été condamnées et c’est pour cela que personne ne les connais.
          L’homosexualité existe depuis toujours (NDLR : c’est vrai) contrairement au mariage et à la filiation patriarcale qui à travers les âges sont toujours restés évidemment très marginaux dans toutes les cultures. C’est donc de manière absolument fortuite qu’ils sont restés la norme dans les sociétés les plus permissives à l’égard de l’homosexualité, y compris en Grèce et à Rome.
           
          Tout comportement récurrent dans l’histoire humaine, et non spécifiquement lié à une culture, relève de la nature humaine. L’usage de psychotropes se retrouve dans toutes les cultures, donc il est naturel : il faut le légaliser. Les guerres sont une constante historique, donc il faut les légitimer. Les démences mentales existent dans toutes les sociétés, donc il faut faire de la folie une norme sociale.
          De même l’homosexualité existe dans toutes les sociétés, donc il faut la sacraliser. Donc on n’a pas le droit de s’en méfier, de la critiquer, de refuser d’en faire une norme.
          Aïe ! Mais au fait ? Le fait religieux est aussi une constante dans les sociétés humaines, mais ça j’y avais pas pensé… De toute façon, cela, il ne faut pas le légitimer, ce n’est pas naturel, tout juste peut-on le tolérer, et encore à condition de le conspuer. La religion, c’est maaal !
           
          En résumé, votre opinion est un non-sens absolu parce-qu’elle est un non-sens absolu et corrobore la Bible. C’est maaal. Et donc en raison de ça, je peux comprendre qu’on vous crache au visage.

          • 25
            TB

            Eh bien, pour faire une réponse de la sorte, vous auriez mieux fait de vous abstenir.

            J’aurais aimé un réél échange, si possible quelques arguments, et surtout un peu de recul. Au lieu de ça, votre post n’est qu’une interprétation peu intelligente de mes propos, tendant à la paranoïa christianophobe.

            Il est assez inquiétant de constater que l’anthropologie et la laïcité s’apparentent pour vous à de la christianophobie. Car non, ce n’est pas le cas. Il s’agit avant tout de porter un regard objectif sur notre société et notre histoire, et de distinguer principes religieux et principes républicains, ce que vous avez toutes les difficultés à faire.

            Premièrement, je suis laïque, mais il ne s’agit pas de moi. La République française est laïque. C’est de ça qu’il est question.

            Un judéo-chrétien n’est pas obligé de « fermer sa gueule », mais que vous le vouliez ou non, les valeurs religieuses ne sont pas des arguments recevables dans un débat politique.

            Rien ne vous empêche, en revanche, de vous exprimer OBJECTIVEMENT sur le sujet. Mais quand le seul argument est celui des valeurs chrétiennes, vous devriez être suffisamment intelligents pour comprendre que votre point de vue est subjectif.

            La population française n’est pas composée exclusivement de croyants judéo-chrétiens, ni même simplement de croyants, et encore moins de pratiquants. Et à ce que je sache, nous ne vivons pas en théocratie.

            Dès lors, prendre une décision politique touchant l’ensemble de la population sur la base de valeurs religieuses est la négation même de la laïcité. Cela revient à imposer des valeurs religieuses à des citoyens qui n’ont que faire de ces valeurs.

            Je trouve cela consternant que vous remettiez ce principe en cause.

            En même temps, votre action en Tunisie me laisse penser que la théocratie ne vous pose pas de problème de conscience.

            Prenons l’exemple du mariage entre personnes de même sexe. Il s’agit d’un mariage civil, et donc de droits civils. Les conditions du mariage religieux n’ont pas été modifiées. En quoi la position de l’Eglise aurait-elle du influencer d’une quelconque manière la décision de l’Etat?

            Votre souci, c’est que vous semblez croire qu’il ne peut exister qu’un modèle d’amour, qu’un modèle de famille, qu’un modèle de féminité…

            Et là où vous vous trompez, c’est quand vous dites que je trouve que votre modèle est « maaaaal ». Non, la différence entre vous et moi, c’est que je peux voir le bon (ou le mal s’il y a lieu) dans différents modèles, et que je ne comprends pas qu’on veuille imposer un modèle unique.

            Un exemple : selon vous, il n’existe que « des femmes qui ressemblent à des femmes » (d’ailleurs, j’aimerais savoir à quoi ressemble une femme qui ressemble à une femme) ou des « hystériques écumantes ». Vraiment? Ce sont donc les seules alternatives que vous proposez aux femmes?

            Quid de celles qui, comme moi et bien d’autres, ne se reconnaissent ni dans votre modèle, ni dans celui des Femens? Fort heureusement, la plupart des Françaises d’aujourd’hui sont libres de prendre des décisions pour elles mêmes, et n’ont pas besoin d’un quelconque porte drapeau.

            Quant à celles qui sont opprimées, en France ou à l’étranger, que faites-vous au juste pour elles?

            Je n’ai pas dit non plus que le schéma familial traditionnel était « maaal ». Mais encore une fois, il n’existe pas un modèle familial unique. La famille traditionnelle, la famille recomposée, la famille homoparentale sont autant de modèles qui peuvent très bien fonctionner, ne vous en déplaise. Et croyez moi, pour être concernée de près par la question, j’ai lu une batterie d’études et de rapports de pédopsychiatres sur le sujet.

            Ce qui est amusant, c’est que l’adoption plénière, par des couples hétéros, par des célibataires ou par l’époux du parent biologique, la reconnaissance de l’enfant sans test de paternité, ou encore les dons de gamètes n’ont jamais fait descendre personne dans les rues. Pourtant, les arguments avancés par les anti mariage pour tous pouvaient aussi s’appliquer à ces cas.

            La parenté est dans certains cas une fiction, c’est un fait. Le contester est un déni de réalité.

            Tout comme nier la pratique de la polygamie à l’époque carolingienne et le rôle de l’église dans son abolissement, l’existence de représentations préhistoriques de l’homosexualité, ou encore de schémas familiaux et de constructions sociales différentes du modèle occidental.

            Vous remettez en question mes dires sur la simple base de votre ignorance. Et puisque vous avez vous-même lâché le mot, oserais-je parler d’obscurantisme…? Vous ne vous rendez vraiment pas service.

            Je vous prie d’ailleurs de ne pas inverser les rôles. Ceux qui ne prennent en compte que leur propre avis, et qui voudraient l’imposer à la France entière, c’est bien vous.

            L’existence de schémas familiaux ne correspondant pas à vos valeurs ne vous empêche pas de fonder votre propre famille en accord avec ces valeurs. En revanche, vous, vous souhaitez empêcher les autres de fonder une famille différente de la vôtre. Chez vous, il est donc acceptable de s’ingérer dans la vie familiale d’inconnus? Le tout en vous auto-victimisant, c’est du plus bel effet.

            Vous êtes également passée à côté de ce que je disais sur les enfants. Non, un bébé n’est pas un amas de cellules à mes yeux, et l’arrivée d’un petit être dans une famille est un moment intense. Mais voyez-vous, cette arrivée est bien plus importante pour moi que le moment où l’enfant a été conçu. Les parents accueillent leurs enfants avec la même émotion, qu’ils soient les parents biologiques ou non, qu’ils les accueillent à la maternité ou dans un orphelinat à l’autre bout du monde.

            Des parents adoptifs élèvent des enfants qu’ils considèrent comme les leurs, tandis que certains parents biologiques abandonnent des enfants dont ils ne veulent pas. La biologie ne fait pas nécessairement de nous des parents, et inversement : la parentalité peut se situer ailleurs. Même si biologie et parenté sont la plupart du temps liées, puisque vous avez une fâcheuse tendance à enfoncer des portes ouvertes.

            Oui, le mariage hétérosexuel monogame est une construction sociétale occidentale. Mais non il n’est pas nécessairement mauvais. J’essayais de vous faire prendre un peu de recul, mais vous avez préféré extrapoler comme une ado en crise. Je n’ai jamais dit qu’un modèle était mauvais sous prétexte qu’il est un produit de la tradition ou de l’église. Je démontrais simplement vos contradictions puisque vous parlez de « lois naturelles » là où il n’y en a pas.

            Ce que je dis, c’est qu’un modèle CONSTRUIT peut être DECONSTRUIT s’il n’est plus adapté. Et le modèle en question ne l’était plus, car à l’origine de situations injustes.

            Au vu de vos positions, vous n’avez sans doute pas la moindre idée de ce dont je veux parler. Eh bien laissez moi vous donner un exemple concret, d’un monsieur que je connais. Après avoir perdu son compagnon, avec qui il avait vécu plus de 20 ans de sa vie, il s’est vu contraint de vendre la maison qu’ils avaient achetée ensemble et dans laquelle ils avaient tous leurs souvenirs, car la famille biologique du défunt, qui l’avait pourtant rejeté, avait davantage de droits sur ses biens que lui. Il s’est par ailleurs retrouvé avec un crédit auto sur le dos, avec des revenus divisés par deux puisqu’il n’avait pas droit à la pension de reversion. Pour toutes les personnes dans la même situation que ce monsieur, et bien d’autres encore, le modèle était effectivement mauvais, et avait besoin d’évoluer.

            Appelez cela « décadence libertaire » si ça vous chante, mais ne niez pas qu’il s’agissait de rétablir une justice.

            La laïcité peut s’accommoder d’héritages chrétiens. Mais si cet héritage s’avère liberticide et source d’injustices, la rupture doit avoir lieu.

            L’Eglise catholique n’est pas la seule responsable de la stigmatisation et de la discrimination des homosexuels dans le monde, mais elle l’a été en France AVANT que la société civile n’en soit dissociée. Chose étonnante, le Moyen-Âge se situe chronologiquement avant la séparation de l’Eglise et de l’Etat…

            Le fascisme a également joué un rôle dans la criminalisation de l’homosexualité, et a conduit à un rétropédalage sous Vichy, mais c’est un argument bien mal choisi. Il est dans l’intérêt de la France que le fascisme demeure exclu du pouvoir, tout comme il était dans l’intérêt de la France de retirer le pouvoir politique à l’Eglise.

            Dans tous les cas, à moins de réécrire l’histoire du pays, vous ne pouvez nier que l’Eglise a été directement liée à la stigmatisation des homosexuels en Occident pendant des siècles.

            Votre exemple de la Grèce et de la Rome antiques est lui aussi amusant. Dois-je vous rappeler que ces sociétés « permissives » vis à vis des homosexuels, comme vous dites, étaient des sociétés polythéistes, et que la chrétienté s’y est ensuite imposée? Ah. Le lien entre chrétienté et désapprobation de l’homosexualité ne vous saute pas aux yeux? Vous avez raison : le mariage hétérosexuel monogame n’y est pas devenu la norme de façon fortuite. La Grèce et l’Italie sont deux pays où l’orthodoxie et le catholicisme ont encore une influence énorme. Et ils sont tous deux opposés au mariage homosexuel.

            D’après moi, si l’homosexualité a souvent été marginalisée, c’est parce que les homosexuels ont toujours été minoritaires. Le désir hétérosexuel est naturel pour certains, tout comme le désir homosexuel l’est pour d’autres. C’est la faible proportion de ces « autres » qui a conduit à leur stigmatisation, tout comme la faible proportion de roux ou de gauchers a pu conduire à leur stigmatisation avant que la science n’explique ces particularités.

            La religion a toujours soit sacralisé, soit stigmatisé ce qui était « différent », ce qu’elle ne comprenait pas.

            D’ailleurs, votre argumentaire sur le modèle majoritaire qu’est le mariage hétérosexuel n’a pas de sens. Sachez que les homosexuels représentent environ 5% de la population. C’est une constante mondiale, probablement aussi une constante à travers les âges. Les unions homosexuelles ont donc évidemment toujours été minoritaires, même dans les sociétés qui les permettaient.

            La majorité imposant généralement son modèle aux minorités, le mariage hétérosexuel, aidé par les religions, s’est imposé comme norme. Mais malgré tout, dans plusieurs civilisations, notamment polythéistes, hétérosexuels et homosexuels ont été mis sur un pied d’égalité. D’autres sociétés y arrivent tout doucement, la nôtre y compris, et c’est heureux.

            Je reviens rapidement sur ce que vous disiez à propos du nazisme et du communisme. Vous êtes férocement réductrice. Documentez-vous un peu, et vous constaterez qu’Hitler a reçu une éducation chrétienne, et que les relations avec l’Eglise étaient loin d’être inexistantes. De même, le communisme est un terme bien flou, puisqu’il s’est pratiqué et se pratique dans diverses sociétés et que la position vis à vis des homosexuels n’y est pas uniforme. Si vous voulez parler de l’idéologie stalinienne, n’oubliez pas que Staline a été formé au séminaire et a donc baigné dans les valeurs orthodoxes, même s’il a ensuite renié l’église russe.

            Quoi qu’il en soit, ces hommes étaient des fous furieux qui n’agissaient qu’en fonction de leurs propres aversions, fussent-elles liées à leur éducation ou non, fussent-elles légitimes ou NON.

            J’avais presque envie de dire « comme vous », mais je n’irai pas si loin.

            Cependant, il n’est pas farfelu de penser que le tabou créé par la morale religieuse dans certaines sociétés, ait pu mener à la stigmatisation politique.

            Ensuite, votre comparaison sordide avec les psychotropes, la guerre et la folie me consterne. Les psychotropes et les guerres sont destructeurs et font des victimes. La démence est une maladie qui ruine la vie du malade. J’aimerais vraiment savoir ce qui vous permet de faire cette association de pensée. Où est la victime dans le cas de l’homosexualité? Au nom de quoi devrait-on la prohiber?

            Il ne s’agit pas de la « sacraliser », simplement de la traiter au même titre que l’hétérosexualité, puisqu’il s’agit dans les deux cas de désir charnel et de sentiments amoureux. Choses qui échappent à tout contrôle rationnel, et qui relèvent bien de la nature humaine.

            Un peu plus bas, vous écrivez carrément que vous devriez avoir le droit de « critiquer » l’homosexualité et de vous en « méfier ». Mais critiquer quoi au juste? Et vous méfier de quoi? Développer un minimum ne vous ferait pas de mal.

            Pour finir, le fait religieux est une constante, mais à ce que je sache la religion à proprement parler n’en est pas une. Les religions et leurs préceptes sont multiples et variés.

            L’homme a toujours eu besoin d’expliquer ce qu’il ne pouvait expliquer par la science ou la logique, d’atténuer son angoisse de la mort et de pouvoir s’en remettre à une force supérieure. Le pouvoir politique a longtemps eu besoin de la religion pour asseoir son autorité et maintenir le peuple dans la soumission et la peur de l’enfer. Voilà ce qui explique à mes yeux le fait religieux.

            Mais évidemment, cela n’engage que moi et chacun est libre de croire ou non en un dieu ou un autre. En revanche, un non croyant n’a pas à se plier à des principes qui ne sont pour lui que du vent, sous prétexte qu’ils ont une valeur aux yeux de certains.

            La religion en tant qu’argument politique dans une république laïque est intolérable.

            Vous le rappeler n’est pas vous cracher au visage.

          • 26
            COUAC

            Je suis navré pour vous que vous obliger à vous contempler dans un miroir soit une expérience si pénible. Et pourtant il est impératif de vous y contraindre. Et pas seulement par mépris face à ce flot incessant de sophismes, de falsifications, d’amalgames grossiers, d’inculture arrogante, d’illogismes, de raisonnements circulaires et de pseudosciences (ou de para-sciences ou de pata-sciences, je ne sais même pas comment il faut le dire…) que vous déversez en permanence dès que vous ouvrez la bouche. Mais parce-qu’il est nécessaire de tuer ce genre de matraquage totalitaire, complètement autiste, abrutissant, diabolisant les autres, victimisant les siens, s’héroïsant soi-même, calomnieux, mensonger, pervers, haineux, envieux, outrancier, enfermé dans le déni de vérités pourtant banales, inaccessible à toute forme de rationalité, digne des pires méthodes de propagandes totalitaires, et qui en fait tire sa véritable force de sa bêtise et de son injustice même puisqu’en tant que véritable insulte à l’intelligence et qu’abjection morale parfaitement assumée, il décourage toute opposition honnête et rationnelle.

            De fait, argumenter face à des gens comme vous est parfaitement inutile : déconstruire votre discours et mettre à jour ses mécanismes et ses prémisses suffit à l’anéantir. Et la question n’est pas de savoir si j’ai ou non réécrit votre texte (je l’ai fait justement pour le révéler), mais de savoir si en le faisant, je l’ai trahit ou pas. Or je vous mets au défi, vous et n’importe laquelle de vos congénères, de prouver que ce que j’en ai dit n’est pas sa véritable signification.

            Il ne s’agit donc pas de paranoïa : vous êtes viscéralement christianophobe. Et même si ce terme me débecte en ce qu’il est calqué sur les X-phobies et mièvreries de cul-cul la praline que la gauche se complait à inventer, il est de vous : je vous le retourne.
            Mais moins qu’une phobie, c’est-à-dire d’une peur, c’est d’une haine qu’il s’agit. Une vieille haine recuite antichrétienne. Bien fermentée. Bien puante. Bien refoulée. Bien abjecte. Démentielle ! Inavouable : donc foncièrement hypocrite ! Mais ô combien flagrante !

            Ni l’anthropologie ni la laïcité ne s’apparentent évidemment à cette haine. Mais votre logorrhée ne s’apparente ni à l’anthropologie ni à la laïcité. L’anthropologie ne consiste pas à faire du christianisme le bouc-émissaire des maux de la société. Quant à la laïcité, elle n’a jamais consisté à évacuer A PRIORI des opinions du débat public sur la base seule qu’une hurluberlue les taxe d’être des opinions religieuses. C’est une conception de la laïcité qui n’existe que dans votre esprit dérangé.

            Une démocratie, c’est un système de gouvernement qui garantit la liberté des citoyens et leur capacité à rester maîtres de leurs vies, en permettant à chacun d’eux de participer à part égale au processus de prise de décision publique. C’est-à-dire à leur destinée collective, dans la mesure où celle-ci existe. C’est ça la démocratie. Et tout ce qui se trouve en dehors de ça, est par nature anti-démocratique.

            C’est un principe qu’on ne peut réduire à aucun autre. Même la laïcité, à laquelle nous sommes aujourd’hui si attachée, ne saurait être qualifiée de consubstantielle à la démocratie (cf. les démocraties antiques, largement plus démocratiques que la nôtre et qui ne connaissaient pourtant pas la laïcité). Comment assujétir à une idée (la laïcité) âgée d’à peine cent cinquante ans, une réalité (la démocratie) qui, elle, en a quelques deux mille cinq cents ?
            Réciproquement, la laïcité, dont la substance est la séparation du pouvoir politique de la conduite des affaires religieuses, n’est pas par nature un principe obligatoirement démocratique. Prétendre le contraire est enfantin.

            Or, si l’on se souvient qu’une institution laïque n’est pas forcément démocratique et qu’une démocratie peut ne pas être laïque – et être pourtant démocratique ! – pourquoi sommes-nous tant attachés malgré tout à la laïcité ?

            Globalement pour ceci : parce-que nous considérons que la démocratie relève par-dessus tout du consensus et de l’agrégation de convictions individuelles en choix collectifs. Donc nous considérons que la souveraineté populaire et le partage de cette souveraineté passe par un respect total de l’intégrité morale et des opinions des individus qui sont appelés à les manifester et à les faire valoir dans les délibérations publiques (eux-mêmes ou par le biais de leur représentants). Nous affirmons ainsi que la démocratie dépend de la préservation de la liberté de conscience et de l’égalité de parole contre la pensée grégaire, contre les corporatismes, contre les dogmatismes et contre des factions totalitaires.

            Or, là où la laïcité avait été affirmée pour sanctuariser le partage égal du pouvoir entre les citoyens et donner la primauté à la pensée réfléchie, la dérive gauchiste – dont vous êtes – gamberge sur la locution « séparation de l’Eglise et de l’Etat » pour attaquer la démocratie et entamer des « procès » en citoyenneté à certaines franges de la population en raison de leurs opinions, qualifiées pour la forme de religieuses.
            Ou plutôt, de manière plus perfide et plus hypocrite, pour leur autoriser à s’exprimer librement (respect de la liberté d’opinion et d’expression) mais en refusant que l’expression de leurs opinions participe pleinement à la construction des décisions publiques ; qu’elle soit rendue finalement aussi stérile qu’un couple homosexuel et exclue de la vie civique.
            Mais écoutez : je suis un français, et par ce seul attribut essentiel un citoyen irrécusable de la république ; je ne suis pas seulement libre et fondé à m’exprimer publiquement : ma parole est par nature une parole efficace.

            Dans une démocratie, tous les citoyens, qu’ils soient religieux ou non, sont légitimes à revendiquer que leurs idées soient discutées et combinées en vue du Bien commun dans l’élaboration de la Loi. Et non pas proscrites sous l’influence de lobbies imbéciles au seul prétexte d’être arbitrairement qualifiées de « religieuses », de « points de vue subjectifs », ou que sais-je…

            D’ailleurs à ce propos, un point de vue est par définition subjectif. Une vérité objective est au contraire ce qui reste valable indépendamment du point de vue adopté. Un point de vue « objectif », c’est une contradiction. Un point de vue subjectif, c’est un pléonasme.

            Si vous êtes sectaire au point de ne pas supporter que la vie politique reflète certaines conceptions philosophiques ou religieuses quand une partie significative des gens les partagent, c’est que vous n’êtes pas républicaine. Mais cessez de vous abritez derrière cette idée de laïcité, qu’en définitive vous détestez et que vous ne maîtrisez pas.

            Je ne crois pas à votre espèce de relativisme intégral et intégriste. Je ne crois pas que les normes sociales puissent être traitées comme des articles de prêt-à-porter dans une grande braderie générale. Cela n’enlève rien au fait de tolérer des comportements marginaux. Mais certains schémas sont structurant quand d’autres, par nature marginaux, doivent restés perçus et être traités comme tels, et certainement pas élevés et défendus en modèles valables par les institutions : toute société a le droit de préserver sa cohérence et sa cohésion.
            La liberté de choisir un mode vie ou un « schéma familial » en contradiction avec une norme sociale reste donc possible. Personne « n’impose donc ses avis à la France entière ». Mais vouloir dénaturer et amoindrir une institution de la République (le mariage) pour qu’elle puisse servir à consacrer cette marginalité, voilà ce qui s’appelle imposer ses avis à la France entière. Je vous rappelle à ce propos – puisque vous semblez être un séide du mariage gay (qui n’est pourtant pas le sujet de ce forum, ce que vous pourriez au moins respecter…) – que les partisans du projet loi Taubira se sont systématiquement opposés à l’idée d’une procédure référendaire sur le sujet. Il ne s’agit donc pas d’inverser les rôles mais bien au contraire de remettre les choses à l’endroit.

            Une femme qui ressemble à une femme est une notion large : je n’enferme personne dans une représentation toute faite. Ne projetez pas sur moi vos propres délires. Arrêtez de rêver.

            Ce n’est pas non plus en ressassant toujours les mêmes choses comme un perroquet, ou en bêlant constamment « C’est un fait ! C’est un fait ! », que vous les transformerez en vérités. Ainsi par exemple que le mariage monogame entre un homme et une femme n’est qu’une option parmi d’autre imposée par l’Eglise. A titre d’illustration, voici qu’en disait Claude Lévi-Strauss, une autorité qu’en anthropologue confirmée vous ne pourrez sans doute qu’estimer : « La famille, fondée sur l’union plus ou moins durable, mais socialement approuvée, de deux individus de sexes différents qui fondent un ménage, procréent et élèvent des enfants, apparaît comme un phénomène pratiquement universel, présent dans tous les types de société » (Le regard éloigné, 1967). Que la parenté soit une fiction est une fiction de votre imaginaire.
            De même que vos « fresques préhistoriques » homosexuelles : il est difficile de trouver une élucubration plus ridicule, même dans les harangues les plus stupides des gauchistes les plus absurdes. Je ne vous empêche évidemment pas de citer vos sources… cela me donnera une nouvelle occasion de rire un peu…

            Vous affirmiez que Charlemagne était polygame : c’est inepte. Il a eu plusieurs épouses successives. Il a eu aussi des maîtresses : cela ne fait pas de lui un polygame. Ne pervertissez pas les notions que vous employez. Ne jouez pas sur les mots. Ne faites d’amalgames.
            Mais ne cherchez pas non plus à « rattraper » et à dévier votre discours après coup en parlant à présent de la polygamie, non plus de Charlemagne, mais sous le règne de Charlemagne : c’est un manque de probité affligeant.

            Quant à moi, je n’ai pas nié que celle-ci était répandue à cette époque, ni que l’Eglise a joué un rôle essentiel pour la refouler. Mais a-t-elle eu tort ? De même, elle a défendu bec et ongle l’institution du mariage dans toutes les sociétés où elle s’est implantée (contre la sexualité débridée, contre la répudiation des femmes, contre la polygamie, contre le rapt, contre le viol des esclaves, etc. Oh ! En somme contre des pratiques éminemment « progressistes », diriez-vous…) mais elle ne l’a pas inventé. Le mariage (« hétérosexuel monogame ») s’est ainsi imposé en Grèce comme à Rome avant le christianisme (connaissez-vous la différence entre chrétienté et christianisme ?). Il était la norme même dans les époques les plus permissives à l’homosexualité (et il y aurait à ce sujet beaucoup à répondre à la mythologie LGBT de la prétendue permissivité de la Grèce et de Rome à l’égard de l’homosexualité). A quoi bon le nier ? A quoi bon réécrire l’Histoire pour s’inventer un monde imaginaire de substitution ?

            Et en toute franchise, quand on est capable d’affirmer des énormités comme « la Bible oblige une personne portant deux chromosomes X à porter les cheveux longs », on évite de trop la ramener en traitant les autres d’obscurantistes.
            Je refuse de vous prendre au sérieux sur le terrain historique et scientifique : vous ne le méritez pas.

            Sur l’enfance, maintenant. Votre première intervention contre moi était succincte à ce sujet : vous disiez juste que la famille en tant que telle ne représentait rien. Que l’union d’un père et d’une mère n’avait aucune importance dans le cadre familial et se réduisait à l’acte sexuel reproducteur. N’étant rien, tout lui est donc substituable. L’important, c’est l’émotion du parent-consommateur, n’est-ce pas ? Le questionnement de l’enfant – d’où je proviens ? – est sans importance…
            Non, je ne nie pas qu’un orphelin gagne énormément à être accueilli dans une famille adoptive. Non, je ne nie pas que certains parents soient toxiques pour leurs enfants et que dans certains cas rares, il vaudrait mieux que les familles se séparent dans leur intérêt.
            Pas plus que je ne nie qu’un cul-de-jatte gagne à ce qu’on lui donne une jambe de bois ou qu’on ampute une jambe gangrenée à un malade pour le sauver.
            Qui nierait pourtant qu’une jambe saine est préférable à une jambe de bois ? Qui dirait : « puisque certains ont leur vraie jambe et qu’elle les fait souffrir, puisque d’autres ont des prothèses qui leur permettent de marcher sans trop souffrir, les prothèses valent au moins une vraie jambe ! » ?
            Un enfant adopté, même accueilli dans une famille qui prend soin de lui, garde en lui une fêlure. De même, les enfants d’une famille écartelée vivant dans une « famille recomposée ». Pourtant, l’existence de cette souffrance n’empêche jamais les écervelées dans votre genre de transformer en modèles concurrentiels ces réalités palliatives pour minorer et pour carier la vraie famille, bien souvent afin de parvenir à excuser leurs propres écarts de conduite.
            A force de tout vouloir niveler, de tout vouloir nier lorsque cela ne s’accorde pas avec votre égoïsme, de confondre toujours vos histoires de cul avec vos liens de familles, je ne suis même pas sûr que êtes consciente vous-même du mal que vous générez…

            Je n’ai pas à me baser sur l’exemple étriqué de votre M. Untel pour m’exprimer sur des sujets d’ordre général, en particulier la défense de la famille. Je me garderais bien de juger ce monsieur que je ne connais pas. Et je ne jugerais pas non plus les enfants du compagnon défunt que vous me jetez en pâture : nous ne sommes pas dans une télé-réalité.
            Je relève en revanche que la « justice » que vous vantez à travers cet exemple consiste à déplorer que vos amis n’aient pas été mariés pour pouvoir spolier les enfants du défunt de leur héritage… Juste pour information : le mariage n’a pas pour effet ne supprimer la qualité d’héritiers réservataires des enfants. Par ailleurs, le fait de ne pas être marié n’empêche pas de désigner un légataire universel… fermons la parenthèse…

            Je ne m’étendrais pas sur le sujet de l’homosexualité, sur lequel il y aurait beaucoup à dire : je n’ai aucune envie de contribuer à transformer ce forum en tribune pour militants LGBT. Je ne dirais donc que deux choses.

            La première, qu’il n’y a eu aucune comparaison sordide de ma part dans mon précédent message : j’ai juste réfuté votre syllogisme absurde qui consistait à dire : toute constante dans les sociétés humaines est naturelle donc bonne à prendre (Majeure = Prémisse erroné). L’homosexualité se rencontre dans toutes les sociétés (Mineure = Prémisse correct). Donc l’homosexualité est naturelle et doit être légitimée (Conclusion fausse). J’ai donc pris quelques contre-exemples évidents de choses constantes dans les sociétés humaines mais manifestement condamnables pour prouver l’idiotie de votre raisonnement « justificateur ».
            Si maintenant il vous prend l’envie de faire des amalgames entre mes exemples et l’homosexualité, assumez votre connerie jusqu’au bout mais ne me la collez pas dessus.
            Encore un procédé des militantes féministes / LGBT à relever : faire des amalgames imbéciles et grossiers pour accuser ensuite l’interlocuteur de les avoir fait afin de le dénigrer… Belle mentalité !

            La seconde, que l’Eglise ait toujours présenté l’homosexualité comme un comportement désordonné et l’ait combattue comme telle, n’implique pas que les principes de l’Eglise soient la seule cause de cette réprobation à travers les âges. Le simple fait que cette réprobation ait pu exister dans d’autres sociétés suffit à invalider, y compris pour l’Occident, le lien de causalité univoque que vous établissez entre la foi catholique et cette condamnation. Chose étonnante, cette condamnation sociale s’est prolongée APRES la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Donc d’autres ressorts sont aussi à l’œuvre dans cette réprobation, qui n’est absolument pas à confondre avec la persécution des homosexuels, qui elle aussi a existé en dehors de l’Inquisition et qui elle aussi peut fonctionner sur d’autres ressorts que la religion chrétienne.

            Dans cette optique, je persiste : il était tout-à-fait approprié de rappeler les comportements qu’on eu des idéologies fascistes et communistes, dont le stalinisme, mais dont aussi la révolution bolchevique (période pré-stalienne) et les dictatures maoïste et castriste (pour ne citer qu’elles), qu’un grand nombre de vos camarades dit « progressistes » et pseudo-antifascistes ont porté aux nues, devant la contrainte d’avoir à reconnaître l’évidence de l’horreur soviétique, mais dans le déni éhonté de l’horreur pourtant connue de ces autres régimes…
            Il n’est d’ailleurs pas anodin que vous vous êtes vous-même concentrée sur le fascisme comme exemple dans ma démonstration, pour au contraire nuancer et contextualiser les crimes des communismes au seul stalinisme. Mao pourrait-il être cité ? Ne faut-il pas détruire les quatre vieilleries (vieilles coutumes, vieille culture, vielles idées, vieilles habitudes) ? Force est de constater que depuis cette époque, vous et vos pareils n’avaient pas beaucoup évolués…
            C’est en gardant ceci à l’esprit, en se souvenant que derrière vos mièvreries et votre quérulence libertaire de demi-nouille trop cuite il y a cette adhésion primordiale et génitrice au totalitarisme communiste et en particulier maoïste, qu’il faut comprendre votre haine obsessionnelle pour l’Eglise (et pas seulement pour le clergé). Lorsqu’on est aliénée au point d’imputer les crimes de Staline et d’Hitler à l’influence qu’aurait eu sur eux leur éducation chrétienne, c’est qu’on a atteint le dernier stade de la paranoïa pour rentrer dans un mode de fonctionnement intrinsèquement totalitaire.
            Epargnez-moi donc la platitude convenue qu’il est dans l’intérêt de la France que le fascisme demeure exclu du pouvoir. Personne ici ne vous a dit le contraire. Ce que vous représentez ne vaut pas beaucoup mieux…

            PS : Je ne sais pas de quelle action en Tunisie vous parlez. Je n’ai jamais mis les pieds en Tunisie. Et je n’ai jamais évoqué la théocratie dans mes interventions. Arrêtez de fumer la moquette.

  8. 28
    oumfawz

    je suis une femme, donc féministe, musulmane de surcroit, donc engagée… vs êtes plus proche de la vérité et de l’équilibre que les mvt fémistes (ni pull ni chemises, chiennes de garde, etc…) qui ne sont en réalité que
    des mouvements mysogynes…
    je suis psy, consultante psycho sociale, et sur le terrain depuis des années, mes collègues et toutes les femmes toutes confessions confondues sommes fatiguées de sans cesse devoir recoller les morceaux du carnage psycho-socio-economique issu de la pseudo libération de la femme pauvre….par la bourgeoise…vous avez mes encouragements

  9. 31
    KROKRENELLE

    Dans mon entourage les femmes sont noires, beurre, blanches, métisses, hétoéro, homo, bi, artistes, comptables, informaticiennes, thésardes ou coiffeuses, femmes au foyer ou working girl, écolos, bobo, ou encore shopping addict…
    Nous vivons toutes notre féminité d’une manière différente.
    Il n’y a pas d’universalité du genre féminin, il n’y a de féminin que ce que la société crée de féminin, le reste est une affaire personnelle. il me semble bon de rappeler que le combat de nos grands mère nous permet aujourd’hui de pouvoir choisir avec respect la manière dont nous voulons nous construire en tant que femme.
    Chez vous je ne vois pas cette diversité, je ne vois qu’une seule manière de penser. Vous êtes à contre courant mais bien loin des réalités des femmes aujourd’hui. Vous êtes belles, vous travaillez, sûrement issues de bonnes familles, alors pourquoi vous battre? De quoi notre société vous prive-t-elle?
    Une complémentarité homme-femme, c’est une utopie (3000 ans de société machiste, vous avez encore espoir?). Il existe des hommes bons et respectueux et des hommes misogynes et violents, c’est ces derniers qu’il faut combattre…

    • 32
      Dr Susan Calvin

      Merci de rappeler la diversité de l’espèce humaine. Ce sont des aspects que bien trop de « combattants de la liberté » oublient. On a tendance à combattre pour son propre idéal de liberté et à forcer la main aux autres pour qu’ils l’acceptent. En ça, les Antigones ne valent pas mieux que les Femen.

  10. 33
    Noodle

    J’ose espérer que Sophocle (pour ce qu’il en reste) et Anouilh se retournent dans leurs tombes à l’idée d’une telle usurpation!
    Démagogie, quant tu nous tiens…

  11. 34
    un 7e homme

    Merci! « Homme et Femme il les créa » si l’homme et la femme ne sont pas ensembles, réconciliés, alors Dieu ne peut se contempler dans son œuvre.

    Les féministes qui s’ingénient à combattre les hommes violents avec acharnement se trompent de combat car elles contribuent à creuser l’écart entre les hommes et les femmes, comme s’il n’y avait pas de pardon possible entre les sexes…

    Je vous soutiens de tout coeur les Antigones

  12. 35
    Thelx

    Je suis arrivée sur votre site en me disant « Oh, un rassemblement de jeunes femmes qui commence à bouger en France, cela peut être intéressant, peut-être même vais-je les rejoindre au plus vite, car je brûle de faire quelque chose d’utile dans ce domaine ! »
    Et je regarde votre vidéo. Et la désillusion s’étale sur mon écran.
    Vous ressassez de vieux discours d’altérité hommes/femmes qui gangrènent notre culture depuis des millénaires et vous osez les présenter comme une alternative aux discours prétendument « dominants ». Que ce « bon sens » et ce naturalisme aux relents victoriens ait réussi à s’implanter dans les cerveaux de jeunes filles éduquées à l’aube du XXIe siècle me donne plus envie de pleurer qu’autre chose.
    Votre « sensibilité féminine » n’a rien à voir et n’aura jamais rien à voir avec ma sensibilité d’individu qui se trouve être de sexe féminin et qui est aussi et surtout beaucoup d’autres choses.
    Vous admettez que vous ne parlez pas au nom de toutes les femmes ; arrêtez donc de vous arroger le droit de faire exactement ce que vous prétendez ne pas faire et rendez-nous donc justice en cessant de parler d’une « féminité » unique qui serait « notre nature cohérente et profonde », de « sensibilité féminine », de « volonté féminine », de « moyens d’action féminins ».
    Je me sens insultée et encore remise dans la toute petite case étroite dont on ne veut pas que je bouge et qui m’étouffe et dont je m’escrime à sortir depuis l’âge de quatre ans. Cette case ridicule, je n’en veux pas. Mon vagin n’est pas mon cerveau et ne peut en aucune façon définir ni ma pensée ni mes objectifs.
    Vous me rappelez pourquoi les larmes me sont montées aux yeux quand j’ai lu « The Yellow Wallpaper » de Charlotte Perkins Gilman. Comme je me sens l’âme vaguement cynique après votre pamphlet rétrograde, je ferais remarquer que vous n’utilisez pour étayer votre discours que des références masculines (Camus, Sophocle, Anouilh, Orwell) que vous détournez par ailleurs de leurs propos, tandis que j’ose pour ma part puiser dans une référence féminine et que celle-ci combattait très exactement ce prêt-à-penser que vous portez fièrement en bannière.
    Vous vous défendez d’être « réactionnaires » et en même temps pour vous empressez de souligner que vous êtes nombreuses. Bravo, vous avez tout compris même si c’est dans le désordre : vous êtes nombreuses parce que vous êtes l’expression d’une idéologie dominante qui n’a effectivement pas disparu et n’est donc pas réactionnaire mais conservatrice.
    Pendant longtemps, la quasi totalité des Européens pensaient que la Terre était plate, que le soleil tournait autour d’elle, que l’univers était fini et que tout cela relevait du « bon sens ». Giordano Bruno a été brûlé vif pour avoir osé suggérer le contraire, et Galilée traîné en justice pour aller à l’encontre de la « philosophie naturelle » traditionnelle intégrée à la théologie catholique dominante. Ils n’en avaient pourtant pas moins raison contre tous. « Et pourtant, elle tourne ! »

    • 36
      Couac

      Soit! Vous vivez votre féminité et votre individualité comme bon vous semble. De manière conflictuelle puisque cela semble vous tenir à cœur : vous choisissez des les opposer et d’englober la première dans la seconde, dans laquelle vous prétendez placer d’autres choses diverses et variées.
      C’est d’ailleurs moins un choix qu’une vision.

      Une vision parfaitement réductionniste de la personne humaine qui se propose de la comprendre en la saucissonnant : ici elle blonde ou brune. Plaqué sur quoi elle peut aussi être femme (ou homme). Homosexuelle ou hétérosexuelle. Elle pourrait être aussi socialiste sur un autre plan. Athée par ailleurs, pourquoi pas? Peut-être aussi un peu nihiliste?
      C’est une personne stratifiée dont vous parlez, entièrement caractérisée par un ensemble d’attributs catégoriels juxtaposables. Une sorte de chemin sur un arbre de probabilité en quelque sorte. Mais un chemin choisi bien sûr !

      Dit autrement, le monde serait un grand magasin où l’individu piocherait à volonté, par type de produit, ceux dictés par ses préférences. Raison pour laquelle à côté de ce qui lui est donné (l’inné, donc entre autres le sexe) – et qu’il ne peut nier, ni jeter, ni troquer, ni revendre – il faut impérativement inventer des produits substituables pour continuer à donner à l’individu l’illusion qu’il peut tout déterminer de lui-même (ex: le genre).

      La femme réductionniste, la femme saucisson, la femme comme somme de tripes et de caractéristiques morales et mentales diverses, nécessite pour rester libre l’invention de catégories de substitution et la dévaluation ou la négation de ses caractères innés, substantiels (essence, donc aussi féminité).

      Comment? Une féminité de laquelle je ne pourrais me départir? Moi? Mais moi je peux tout sur moi-même! Moi je suis le consommateur-Dieu !

      D’où votre réaction (équation) :
      affirmer la féminité = perte des catégories de substitution = perte de contrôle sur soi = perte de liberté = aliénation de la femme = discours rétrograde.

      On peut voir ça comme ça. Ou pas…

      • 37
        Dr Susan Calvin

        Hahaha, je ris jaune, très jaune. Et j’ai des frissons d’horreur à la fois.
        J’ai cru aux premières lignes que nous pensions la même chose, Couac, mais exprimée légèrement différemment. Je me suis lourdement trompée.
        Pourquoi le fait d’englober féminité dans individualité (merci, Thelx) serait conflictuel ? C’est ici que s’applique la notion de complémentarité. La féminité fait partie d’un tout indissociable du reste de notre personnalité, comme tant d’autres parts de cette personnalité. Peut-être que chez vous votre sexe biologique vous paraît plus déterminant que d’autres facteurs, mais n’en faites pas une généralité !
        Thelx n’a pas parlé de se départir de la féminité mais de ne pas voir ça comme LA définition majeure d’une personne. Nuance.
        Et cette condition d’avoir un sexe féminin ne détermine certainement pas quelque chose chez toutes les femmes, et je pense même que de façon innée il ne détermine rien du tout mais ça c’est mon avis.

      • 38
        COUAC

        Et je suis tout-à-fait disposé à respecter que vous ayez votre avis.

        Par contre, je suis assez fatigué de voir mes contemporains, pour essayer de se faire valoir, se répandre en rire jaune, en frissons d’horreur, en désillusion, en âme vaguement cynique et en autres simagrées de ce genre…
        On peut exprimer son désaccord sans acrimonie et sans chercher à défigurer les propos de l’autre ou à le dénigrer.
        La condition pour qu’une société reste civilisée c’est d’y maintenir le civisme et l’usage de la civilité. Enfin, il me semble…

        J’ai déconstruit et j’ai pointé du doigt des propos comme par exemple :

        « Votre « sensibilité féminine » n’a rien à voir et n’aura jamais rien à voir avec ma sensibilité d’individu qui se trouve être de sexe féminin et qui est aussi et surtout beaucoup d’autres choses.  »

        Ou encore :

        « Mon vagin n’est pas mon cerveau et ne peut en aucune façon définir ni ma pensée ni mes objectifs. »

        Où il est assez évident qu’une opposition est faite entre l’individualité et un certain désir de toute-puissance d’une part, et la féminité d’autre part.
        La féminité doit se soumettre (donc être vaincue) à l’autorité du grand MOI, au désir de toute-puissance de l’égo, c’est-à-dire se réduire à sa plus simple et sa plus irréductible (et donc encombrante) expression : le vagin.

        La féminité est donc un élément tolérable mais seulement si elle est chosifiée et intégrée en tant que sous-ensemble du corps.
        Dans le cas contraire, on cherchera simplement à la déconstruire par l’absurde en la réifiant…

        C’est justement cette attitude qui, pour moi, résume à elle toute seule le féminisme sous toutes ses formes : la femme est niée pour n’être plus qu’un individu muni d’un vagin. C’est textuellement ce qui est raconté ici.

        Une réduction que vous semblez vous aussi reprendre lorsque vous m’accusez de faire primer mon sexe biologique – donc là encore un sexe réduit à sa biologie – sur d’autres facteurs.
        Je refuse de réduire et de chosifier donc vous m’accusez de réifier. Mais cette réification c’est la vôtre, pas la mienne !

        Vous parlez aussi de complémentarité. J’observe néanmoins un plus loin dans le forum que le mot fait hérisser le poil de quelques intervenants féministes… qui y voient encore une forme de régression religieuse. Et vous, de quoi parlez-vous?

        Quant à la dénonciation du déterminisme biologique, je refuse de prendre une leçon de vous là-dessus: je me suis toujours opposé à toutes les théories fondées sur ce point de vue.

        Après, il faut s’entendre sur ce qu’on appelle déterminisme biologique. Un poisson n’est pas déterminé à nager à cause de ses nageoires. La preuve : quand on le sort de l’eau, il frétille et ne nage pas. Mais n’empêche que sa constitution le prédispose avant tout à la nage.

        On peut donc aussi penser que la meilleure façon d’affronter l’existence, c’est de tirer au maximum parti de ce que la nature nous donne. Et que donc on va instinctivement et intuitivement chercher à adapter et optimiser nos comportements, pour faire face au monde extérieur, en relation avec nos facultés et nos caractéristiques corporelles.
        Et cela veut dire que c’est tout notre (auto-)construction psychologique et sociale qui se va produire en dépendance de notre physiologie et donc de notre sexe.

        La féminité n’est ni déterminée par les gènes, ni une construction culturelle et arbitraire (la fameuse culture patriarcale millénaire qui opprime les femmes et autre débilité).
        C’est le résultat d’une construction mentale et comportementale de la femme par la femme en relation avec sa constitution biologique de femme.
        Il y a donc bien une féminité universelle et un fond commun de psychologie féminine parce-qu’il existe une condition féminine en dépendance du corps féminin.

        • 39
          Dr Susan Calvin

          Je me répète : je n’ai pas parlé d’opposer le sexe biologique et la personnalité.
          Lorsque j’ai parlé de complémentarité, c’était justement pour l’enlever de cette archaïque vision, à laquelle les Antigones donnent une cure de jouvence, comme quoi la femme serait le complémentaire de l’homme ; on entend d’ailleurs moins souvent que l’homme serait complémentaire de la femme et je trouve cela révélateur. La complémentarité, dans mon argumentation, revenait à associer (et donc pas opposer) sexe biologique et personnalité. En effet, je ne pense pas que la personnalité se construit sans aucun rapport avec le sexe duquel on est, soit pour des raisons sociales, soit pour la façon dont cela nous fait appréhender le monde et notre rapport aux autres, et peut-être des raisons que j’omets. Par contre, il ne s’agit que d’une inclusion, pas une égalité.
          Vous réfutez le déterminisme en expliquant que les êtres humains s’auto-construisent, en-dehors de toute action culturelle, mais dans ce cas sur quoi se construisent-ils ? Pas les gènes non plus donc. Alors je ne vois pas, un être humain a besoin de stimuli pour se construire, s’ils ne sont ni génétiques (je n’y adhère pas non plus), ni culturels, d’où viennent-ils ? Je ne dis pas que la construction serait uniquement issue de la culture/société, mais elle ne peut pas provenir de rien.

        • 40
          COUAC

          Vous revenez sur cette idée d’associer sexe biologique et personnalité : le sexe biologique est complémentaire à la personnalité. Comme on pourrait dire que l’oeil et le nerf optique sont complémentaires dans la mesure où ils forment ensemble le dispositif permettant la vue. Si l’un ou l’autre est atteint : boum ! Plus de vision!
          Pareil : si l’on sort le sexe biologique, la personnalité reste incomplète; elle ne sert plus à rien; l’ensembe ne fonctionne plus. Mais quel ensemble? Quel est l’entité formée par le duo personnalité-sexe biologique?

          Vous comprenez? Si vous parlez de sexe biologique, c’est à l’organe que vous faites référence.
          Et parler de complémentarité entre sexe et personnalité dans ce cadre là ne veut rien dire.

          Si par complémentarité, il s’agit pour vous de dire que dans la formation d’un psychisme féminin, il va y avoir des éléments en liaison avec le fait d’être une femme qui vont agir conjointement à d’autres influences, alors :

          1) Vous admettez d’abord que le psychisme en question, pour aussi spécifique et individualisé qu’il soit, est bel bien féminin. Une femme singulière reste bien une femme à part entière. Non pas en partie, non pas PARMI d’autres qualités (qui existent évidemment aussi), mais en entier. Pour un ratio de 100%.

          2) Vous affirmez donc qu’être femme ne se réduit pas à la possession d’un sexe biologique, mais qu’il s’agit aussi et surtout de la complexion éminemment mentale qui en résulte.

          3) Donc du coup, qu’on ne saurait parler de féminité en dehors du corps de la femme : celui-ci est une condition nécessaire à celle-là.
          => EXIT la théorie du gender.

          4) Mais aussi que si la féminité ne peut pas être pensée indépendemment du corps féminin, elle ne saurait par contre s’y réduire. Donc vous réfutez forcément aussi les propos de Thelx qui ravale sa féminité à ses organes génitaux pour revendiquer de pouvoir penser en pur esprit asexué et désincarné par la puissance de son seul cerveau.

          Cette construction sexuée de l’individu (et en aucun cas genrée) est la seule affirmation qui m’importe. Comment elle s’opère m’importe moins – j’ai des points de vue sur la question, mais je ne veux pas les développer ici.

          Gènes ? Non. Formatage culturel imposé par une société « patriarcale », planétaire et multimillénaire ? L’idiotie et la démence à l’état pur !

          Je me limiterai ici à ça : renvoyer dos-à-dos d’une part l’abrutissement du réductionisme matérialiste avec sa rhétorique médicalisante et dépersonnalisante, et d’autre part le lessivage existentialiste et libertaire, sociologisant, ethnologisant, sexologisant, marxisant, psychanalysant, behaviorisant, au fond tellement sectaire et si viscéralement totalitaire que la seule manière qu’il trouve pour expliquer le monde qui l’entoure se résume à en faire aussi le produit d’une antique société totalitaire !

          Les êtres se développent en dépendance de leur constitution biologique et des invariances de leur milieu naturel (avec leurs multiples corrélats existentiels).
          Et dans ce cadre-là, la différentiation sexuelle est le centre d’une altérité irréductible entre l’homme et la femme. Une altérité semblable à aucune autre. Qui n’a rien à voir avec les différences de caractères ou de préférences entre les individus. Puisqu’elle implique un changement fondamental du rapport à son propre corps et au monde, mais en même temps un changement de monde !
          L’univers qui s’offre à l’homme et à la femme n’est pas le même.

          C’est un véritable fossé ! Mais qui donne l’opportunité à l’un et à l’autre de dépasser leurs horizons et d’expérimenter en l’autre, un autre potentiel d’humanité. Il y a donc là, une véritable complémentarité qui dépasse largement la complémentarité vis-à-vis de la reproduction.
          C’est peut-être un « archaïsme » – c’est toujours bien pratique de prononcer des mots comme « archaïsme » quand on est à court d’arguments, comme si la vérité devait suivre des effets de mode – mais c’est une déduction logique : la nature même de la différence homme/femme implique qu’ils soient complémentaires.

          Cela sans remettre en cause leur liberté ni leur richesse individuelle.

  13. 42
    κασιγνήτη

    « Vous ressassez de vieux discours d’altérité hommes/femmes qui gangrènent notre culture depuis des millénaires »
    Ce simple fait, s’il est avéré, les rend non pas forcément intéressantes mais tout simplement utiles. Si c’est vrai, alors elles modélisent un très vieux problème non encore résolu. Peut-être ne veulent-elles rien d’autre. Vous semblez avoir cherché chez elles une solution, or il est dit dans leur manifeste : « Nous avons beaucoup de questions à débattre, pour lesquelles nous n’avons pas de réponses toute prêtes. »
    Vous semblez avoir été d’abord déçue par des mouvements de jeunes femmes qui ne bougeaient pas, avant de tomber sur celui-ci, qui, apparemment, « commence à bouger ». Est-ce parce qu’elles continuent de bouger, comme il serait plus juste de dire, que vous parlez de « désillusion »? Parce qu’elles donnent à voir ce qu’on a toujours vu, font ce que des femmes ont toujours fait, et finalement n’offrent rien de nouveau? Si elles s’y tiennent, encore une fois, elles sont utiles : elles défendent le modèle dont vous voulez prendre vos distances. Elles cesseront d’être utiles à partir du moment où vous aurez vous-même élaboré vos positions et serez en état de les tenir.
    Pour les auteurs, je suis un peu d’accord avec vous : un peu de Gertrud von Le Fort (sans rire!), par exemple, ne serait pas pour me déplaire. Mais enfin, si on défend l’altérité et la complémentarité, il faut piocher partout… Pas seulement chez les autres, quand même. Si vous vous sentez trahie, je vous suis.
    Cela dit, pour Sophocle, je le garderais quand même, à cause d’Antigone. Ce n’est pas parce que c’est un homme que son personnage n’est pas une femme extraordinaire!
    En France le mot « réactionnaire » a surtout été employé dans la propagande communiste pour désigner les personnes qui s’opposaient à l’idéologie du Parti Communiste et étaient, toujours selon cette idéologie, par conséquent attachées aux membres et aux idées de la classe dominante avant la prise de pouvoir ; or le Parti Communiste n’a jamais pris le pouvoir en France. Un « réactionnaire » devrait donc effectivement être soit un « rétrograde », comme vous le dites fort justement, pour le cas où le Parti Communiste serait au pouvoir, soit tout simplement un « conservateur ».
    Si les Antigones rejettent cette accusation, c’est, à mon avis, d’une part, parce qu’elles se définissent comme les tenants de la pensée et de l’action premières, auxquelles on s’emploie à réagir, ce qui leur permet de contester la nécessité et le bien-fondé de cette réaction ; d’autre part parce qu’elles refusent la dialectique de Marx (à propos : Marx, misogyne disciple du misogyne Hegel, lui-même disciple du très misogyne Kant… enfin bon) qui a forgé le terme « réactionnaire » : l’histoire ne serait, dans ce cas, pas essentiellement une succession de luttes de classes et la pensée ne brillerait pas par ses revirements successifs en vue du communisme. Peut-être, enfin, cherchent-elles simplement leur indépendance à travers le rejet de toute connotation, la connotation provenant d’un système de pensée permettant à ses tenants de juger des personnes en fonction de ses critères, ce qui leur semble réducteur, à juste titre d’ailleurs.
    Je n’ai nullement l’intention de vous attribuer ce mode de pensée : vous n’en avez rien dit, et je n’ai fait par là que l’essai d’une étiologie de votre vocabulaire. Pour ce qui est des Antigones : si, pour elles, la progression de la pensée ne se fait pas dans les changements de cap, alors l’expression « pamphlet rétrograde » ne devrait pas avoir beaucoup de sens pour elles. Inversement, l’expression « prêt-à-penser », directement en contradiction avec la phrase précédemment citée, serait lourde de sens, mais non point justifiée, puisqu’elles admettent un déjà pensé qui ne serait pas encore prêt. Leur démarche se veut, semble-t-il, un approfondissement.
    Je pense réellement qu’il y a une sensibilité féminine, et qui va bien au-delà de la sexualité. Raison de plus pour être déçue de ne voir citer que des auteurs de sexe masculins. Ceux-ci peuvent avoir toutes les belles visions de la femme que nous voudrons, ils peuvent aussi être ce qu’on appelle un feed-back, des observateurs extérieurs susceptibles de compléter une pensée et de vérifier son efficacité. Ils ne verront jamais la femme que de l’extérieur et iront, par conséquent, en-deçà des objectifs des Antigones. Je trouve un peu faible de tenir les hommes à l’écart par un « nous soutenir et nous assister dans notre démarche », pour ensuite ne citer qu’eux. La IIIème République était misogyne, oui, nos manuels de littérature datent d’elle, oui, mais alors il faut être assez bon pour retrouver des références!
    Excusez ma curiosité : vous parlez de rejeter ce « carcan ridicule », ce que vous auriez cherché à faire dès l’âge de quatre ans… Je suis en admiration. Je me souviens très bien de ces garçons de la maternelle qui me volaient mes serre-tête pour les jeter dans une cour en contrebas mais n’ai jamais cherché à remettre en question mon appartenance, je n’y ai tout simplement pas pensé. Pourriez-vous retracer votre cheminement?
    Pour en revenir à ce par quoi vous avez commencé : il semble que vous attendiez quelque chose de rassemblements de jeunes femmes. Or je vous crois volontiers capable vous-même de répondre aux attentes d’autres jeunes femmes par votre pensée et votre action. Si vous avez commencé à quatre ans, vous avez très certainement bien progressé et êtes probablement en avance sur bon nombre d’entre nous. Continuez! Ce que vous espérez d’un mouvement de femmes, vous pouvez certainement le trouver. Veuillez seulement vous souvenir que vous n’aurez jamais fini de vous explorer. Veuillez, s’il vous plaît, ne jamais vous sentir en droit de réduire l’objet de vos recherches à ce que vous en savez, veuillez ne pas donner un nième prêt-à-penser à la littérature occidentale… et ne pas vous vendre vous-même à trop bas prix.

  14. 43
    Fouad

    Bonjour,

    Il y a un mot dans votre manifeste qui a retenu toute mon attention : « Complémentarité ». Aujourd’hui ce mot fait couler beaucoup d’encre en Tunisie où une constitution est sur le point d’être rédigée. Les islamistes aux pouvoirs, notamment, ont proposé d’intégrer ce mot dans la constitution pour parler de la situation de la femme vis à vis de l’homme. Un mur de protestation s’est érigé de la part des associations féministes et d’autres de la société civile dénonçant une « régression » des acquis de la femme.
    Vous voir en parler ne me donne pas l’impression que cela représente une régression. Le fait qu’un parti islamiste défende ce genre de notion tendrait à faire penser que vous auriez de fortes inspirations religieuses, choses que vous ne niez pas forcément, tout en précisant que vous êtes détachées de tout mouvement confessionnal. Pourriez-vous être plus clair sur cette notion pour comprendre ce que vous entendez par là?

    • 44
      guilaine

      t’as tout compris, c’est le site des femmes qui filent droit. même pas besoin de lever la main.
      encore une excroissance des homens et printemps francais

  15. 45
    CREOFF

    L’altérité est motrice du monde humain comme les attractions entre les atomes construisent l’univers.Comme la gravité nous fait vivre sur terre et l’attraction universelle vivre dans l’univers céleste.
    Les nations qui le nient sont nombreuses. Je n’en connais pas de victorieuses. Les associations d’hommes ou de femmes qui le nient se fourvoient dans un combat stérile, malgré de dérisoires victoires! La sexualité basique de la pornographie en nie l’essence même tout en croyant la libérer des tabous.Toutes ces approches sont réductrices. L’altérité serait-elle la découverte du XXIème siècle? Bravo les Antigones

  16. 46
    Aïe aïe aïe

    Dîtes-donc, c’est pas très intéressant tout ça…
    Votre réflexion est plutôt pauvre. On dirait des petites filles de bonne famille qui ne savent pas qu’il existe un monde en dehors du leur, donc qui n’en connaissent rien et qui ne comprennent rien à la société dans laquelle elles évoluent.
    Quoi qu’il en soit, votre présence dans le débat public n’est qu’anecdotique, et c’est vraiment juste parce que tout le monde peut poster ce qu’il veut sur Internet.

    Peut-être devriez-vous relire Antigone et comprendre son engagement avant de vous approprier un tel mythe ?

    PS. : travaillez votre élocution, c’est pas gagné !

    • 47
      Couac

      Mais vous vous prenez pour qui pour venir débiner ça?
      Votre présence dans le débat à titre personnel est de quel ordre?
      Même question en plus appuyé sur votre utilité?
      Qu’apportez-vous ici à la réflexion?

      Et franchement vu le modèle de « féminité » que vous portez au pinacle et qui se lit en filigrane dans votre bafouille d’injures un peu débiles, vous pourriez sans hésiter vous humilier vous-même devant ces filles de bonnes familles.
      Elles valent mille fois plus que celles de cette piétaille…

      • 48
        Krokrenelle

        Moi je trouve qu’AIE AIE AIE a bien raison.
        Il faut vraiment ne rien voir du monde actuel pour débiter des discours pareils.
        Combien de ses femmes côtoient le monde pourris du machisme infernal?
        Dans ce cas là, facile de se montrer en robe blanche et cheveux bien peignés sachant que des millions de femmes dans le monde ne peuvent même pas s’offrir ce luxe!
        Il y a des pays (dont la France, malheureusement) où les femmes vertueuses sont celles qui se taisent, portent un voile, ne peuvent pas sortir de chez elles seules, sont mariées de force avant même d’être une femme.
        Vertueuses pour qui? Pour vous les hommes?
        Et puis quoi encore…!

        Cette ‘piétaille’ comme vous dites, c’est la moitié de la population et il reste encore beaucoup de travail pour sortir de là…

  17. 49
    Ni femen ni ""Antigone""

    Autant je n’apprécie pas le mouvement femen (il y a ici un article que je trouve très pertinent : http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?option=com_content&view=article&Itemid=53&id=2850 ) autant je ne rejoins pas les idées exposées dans ce manifeste, en particulier dans cette essentialisation des genres. Dans la vidéo de message au femen : il est question de « vraies femmes, … sourire au lèvres, élégantes ». Il y a de fausses femmes ? il faut être élégante et sourire pour être femme ? Je peux adhérer à l’idée de complémentarité : des individus, dans l’amour, dans l’amitié (et encore… pas une complémentarité où l’autre viendrait combler mon manque, ma béance). La complémentarité des sexes dans leur généralité n’a pas de sens : tout homme n’est pas complémentaire de toute femme…

  18. 50
    Une adolescente

    Bonjour,
    J’ai découvert les Antigones dans l’article de LaVie qui vous est consacré. Je n’ai que 16 ans, pas beaucoup de culture ni de certitudes, mais je tente de me faire des opinions dans un monde qui va très (trop?) vite.
    Je connais les Femen et leur mouvement depuis longtemps déjà. Le cas d’Amina Tyler m’a émue : le risque qu’elle a pris pour dénoncer les discriminations sexistes que je qualifierais de monstrueuses en Tunisie. Les Femen me semblent mener un combat juste, mais surtout fort, leur engagement les met en danger et elles le savent. Le choix de leur mode d’action peut choquer, mais il me semble qu’il réveille les esprits, et tente de bouleverser les codes qui font de la femme un objet. Au delà de la conception de la féminité, il me semble que leur combat est plus « pratique » : il ne s’agit pas de débat intérieur, mais de droits humains. Que les femmes puissent conduire en Arabie Saoudite. Que les violeurs soient punis et que les femmes violées osent témoigner. Que la charia ne soit pas appliquée en Egypte.

    J’ai lu avec attention votre manifeste. Je trouve qu’il apporte une conception intéressante de la femme, maîtresse d’elle même, presque selon un code « chevaleresque ». Mais de votre mouvement peut-il vraiment changer les choses ? La presse à parlé de vous car vous étiez contre les Femen. Mais quel est votre programme ? Qu’allez vous faire à présent pour changer les choses ? Vous êtes belles, calmes, posées : ce sont des qualités indéniables. Mais après ? Qu’allez vous faire ?

    Comme je l’ai dit, je viens avec beaucoup de questions et peu de certitudes. Je cherche (mais ne trouve que rarement) des critères objectifs pour juger. Alors je ne juge pas, mais j’écoute.

  19. 51
    N-ième homme

    Bonjour,

    Au sein de votre manifeste, pourriez-vous expliciter, dans le passage :

    « …..les lois naturelles – c’est-à-dire les normes non écrites qui sont le socle de l’expérience humaine. »

    ce que sont ces lois naturelles, normes non écrites.

    Merci par avance.

  20. 52
    Annaelle

    Je me permets de répondre à la place des principales concernées au risque de me faire gentiment remerciée mais soit :
    Selon mon interprétation du Manifeste et la définition commune, les « lois naturelles » sont des lois à vocation universelle qui, comme leur nom l’indique, se basent dans leur application concrète sur la construction de la Nature (à savoir par exemple la procréation par un couple mâle-femelle).

    Les « normes non écrites qui sont le socle de l’expérience humaine », sont effectivement bien ces « lois naturelles » qui ont fondées toutes nos civilisations (l’expérience humaine) depuis la nuit des temps… jusqu’à aujourd’hui. Et ce sont des « normes non écrites » car, puisque basées sur l’ordre naturel des choses, (et donc, pour les croyants, l’ordre moral) elles n’appellent pas nécessairement à être explicitées : toute société idéalement constituée sur ce principe, s’y accordant, de fait.

    • 53
      N-ième homme

      Merci Annaelle pour cette réponse.

      Mais dès lors qu’une société se compose de plusieurs groupes humains ayant des convictions religieuses distinctes, voire même n’en n’ayant aucune, ces « normes non écrites » ne risquent-elles pas d’être singulières à chacune de ces couches de la population? Et un idéal cherchant à se fonder sur un principe démultiplié n’en devient-il pas de facto caduque?

  21. 54
    Franz

    Enfin un mouvement soutenant les femmes sans répandre de la haine contre l’autre moitié du monde: les hommes. Femen et les autres groupes ultra-féministes haïssent les hommes qui sont, à leur avis, respsonables pour tous les actes injustes que les femmes ont dû subir dans le passé. Autrement dit: C’est si soulageant qu’au moins en France, un nouveau mouvement conservateur s’établi, dont les manifestants qui opposent le marriage gay, les identitaires qui entendent récuperer l’identité nationale et européene au détriment du multiculturalisme, et vous, les Antigones (bien que vous ne vous appeliez pas « conservatrice » vous-même). En tant qu’un Allemand je peux vous assurer que dans mon pays, il n’y a aucun conservateur que l’on pourrait comparer à vous.

    • 55
      Marmotta

      A FRANZ: bonjour, excusez-moi d’intervenir mais quand je lis pour la énième fois « ENFIN un mouvement soutenant les femmes sans répandre de la haine contre l’autre moitié du monde: les hommes », là je commence légèrement à m’agacer.
      Les mouvements féministes – expression qui me semble plus juste que « le mouvement féministe » – ne se réduisent pas aux Femen… Il y a bon nombre de féministes, appartenant ou non à un mouvement défini – car non, pas besoin d’être militant actif dans un mouvement pour se sentir féministe – qui justement ne prônent pas la haine du sexe masculin mais oeuvrent au contraire en faveur du dialogue entre sexes et communautés sexuelles LGBT. Le but étant quand même de trouver une solution en commun (et je vous cite mesdemoiselles Antigones) à « l’impasse dans laquelle nous nous trouvons », dans le respect mutuel.

      La cause féministe qui, je dois le rappeler, n’est pas embrassée uniquement par des femmes mais aussi par des hommes, ne se réduit pas à répandre la haine des hommes comme beaucoup d’entre vous ici semblent le penser.

      Dernière chose, sachez qu’entre les Femen, radicales et violentes, seins nus et corps tatoué, et les Antigones, offrant aux femmes comme unique perspective de n’être que de bonnes mères et épouses, souriantes et élégantes, il y a tout un monde féministe que vous gagneriez à découvrir, parce que c’est là que se trouvent les discours et les idées qui proposent de vraies solutions.

      A bon entendeur.

      • 56
        Anorak

        Un grand merci pour ce commentaire plein de bon sens!

        Le féminisme ne se résume bien heureusement pas aux Femen. Il est constitué d’une pluralité de mouvements.

        Que les Antigones se réclament d’un certain féminisme ne me dérange pas. Je ne partage simplement pas la conception du féminisme qu’elles avouent à demi-mot: ne pas céder à la théorie du genre et du sextrémisme, embrasser sa féminité,reconnaître une complémentarité entre homme et femme et des lois naturelles qui en découlent.
        Ce sont les idées d’un certain féminisme. Pas celui que je prône, mais je les respecte. Car le féminisme (les féminismes), c’est à mon avis surtout de donner aux femmes le choix, dans toutes leurs décisions (vie professionnelle, vie privée, vie sexuelle).

  22. 57
    Annaelle

    A N-IEME HOMME : Je ne pense pas qu’une loi naturelle puisse un jour devenir caduque. C’est à la société (du moins, une société idéale) de garantir le respect des individualités (ce qu’on pourrait appeler une « tolérance étatique » de culte, de vie privée, etc…) tout en préservant ce qui reste fondamentalement indispensable à son bon fonctionnement et qui sert à faire évoluer tout un chacun dans une certaine continuité culturelle et civilisationnelle (qui a fait ses preuves).

    En ce qui concerne les schémas familiaux (puisque ça reste le principal sujet de conflit actuellement), je ne crois pas me tromper en affirmant que musulmans, chrétiens ou juifs, et même athés (en prenant les familles de la IIIe République par exemple), tous partagent la même conception. Ce que les Antigones semblent vouloir protéger à juste titre. Cela n’empêche en aucun cas les homosexuel(le)s, par exemple, de vivre en couple (tolérance). Mais la société ne devrait pas pour autant, sous couvert de « progrès social », les mettre au même niveau qu’une famille « naturellement » constituée car ils n’ont pas les mêmes capacités de procréation qu’une famille basée sur le « schéma naturel ».

    Maintenant, j’attends avec impatience que les Antigones fassent un communiqué sur leurs projets futurs. Même si elles se défendent d’avoir une idéologie politique, leur mouvement ne pourra perdurer que par la constitution d’une véritable réflexion sur la place de la femme dans la société, surtout si elles veulent « prendre place dans le débat public ». Allez les filles ! (et surtout ne vous laissez pas racheter par d’autres mouvements) 🙂

  23. 59
    OUPS

    Oui, la complémentarité, c’est super! La femme qui cuisine est complémentaire de l’homme qui mange. La femme qui nettoie est complémentaire de l’homme qui salit. La femme qui écoute est complémentaire de l’homme qui parle. La femme qui subit est complémentaire de l’homme qui agit. La femme qui reçoit les coups est complémentaire de l’homme qui les donne.
    A quand une reconnaissance du travail des femmes sous toutes ses formes ,et une vraie liberté d’action et de penser dans être dictées par le culte ou le capitalisme ?
    Y a t’il un chemin possible au milieu ?
    Je l’espère, en attendant que vous preniez parti pour des causes concrètes …

  24. 61
    Clem

    Un manifeste est fait pour se positionner face à des débats et des luttes, encore faut-il les connaitre…
    Avez-vous lu des théoriciennes du genre?
    Simone de Beauvoir
    Judith Butler
    Colette Guillaumin
    Christine Delphy dont le blog est passionnant http://delphysyllepse.wordpress.com/

    Connaissez-vous les luttes que mènent les mouvements féministes? Vous prenez les femens comme représentante absolue du féminisme, ce qui est tout à fait contestable, et revendiquez un dépassement !?!
    C’est a minima très très naïf !

  25. 62
    Sternie

    moi j aime pas votre feminité et je méprise ouvertement les profils masculins qui vous suivent. j ai pas envie de faire partie de votre « humanité », car j ai peur que le genre feminin ne se ramollisse et finisse completement niais, et teubé, avec des males epouvantails qui les sustentent en bref ma tolérance pousse à vous tolérer, mais je suggère la creation de 2 espaces sexués parallèles qui se prefereront l un l autre et vivront en paix sans se cotoyer vu que pouvons pas vous supporter. j ai pas de souci. je suis volontairement desagreable mais depuis toujours un peu mysogyne, car je trouve les autres femelles connes et soumises, alors je les meprise. je pense que nous allons finir par creer 2 sociétés. chacun son utopie, et sa preference, j ai pas non plus de difficultés avec la reponse male donc je suggere que nous nous divisions lentement en 2 ensembles qui comportent les 2 sexes, qui se preferent l un et l autre comme ils sont. mais je trouve vos males oppressants à la fin, ils m insupportent et j envisage une operation d masse qui vise à la castration. (pas de tous, bien sur). je suis navrée, mon cerveau s est rammolli ce soir.

    • 63
      COUAC

      C’est si l’apartheid que tu veux, tu est d’ors et déjà tout-à-fait libre de dégager sur une île déserte avec tes fantasmes de « mâles » castrés et de « femelles » infibulées et indépendantes où tu pourras jouir tous les jours en t’enfonçant profondément un bâton dans ton gros cul plein de merde pour te prouver à toi-même tes facultés d’autonomie.

      Pourquoi une crypto-nazie comme toi viens ici nous emmerder? Tu t’imaginais être bien reçue?

      • 64
        Marie-Madeleine

        Bonjour Couac,
        Je trouve déplorable que vous vous attachiez à répondre au message de Sternie, d’autant plus si c’est pour entrer dans la vulgarité. Et surtout regrettable que vous ne répondiez pas – vous qui êtes habituellement si à l’aise pour gloser – au message juste au-dessus (celui de Clem) qui est pourtant juste, pertinent et étayé. Ah mais j’y pense, c’est sans doute pour ces raisons que vous ne savez que répondre…

        • 65
          COUAC

          Moi ce que je trouve déplorable, c’est de ne pas modérer illico certain appels à la mutilation en masse et à la ségrégation dès qu’ils sont identifiés comme tels.
          Ce que je trouve déplorable, ce n’est pas de répondre au mal par le mal, à l’incitation à la violence (physique) par la virulence (verbale), à la pulsion du passage à l’acte par l’intransigeance totale, ce que je trouve déplorable, c’est qu’une pseudo-féministe dans votre genre soit tellement frustrée et tellement haineuse qu’elle trouve tout naturel de défendre de la manière la plus idiote qui soit, une critique sur ma politesse, ce qui n’est rien d’autre qu’une apologie du crime.

          Je sens une pointe de démoralisation chez vous de voir quelqu’un savoir cadrer votre hystérie de manière argumentée. C’est pourquoi vous m’accusez de gloser. Je ne peux pourtant pas répondre à tout le monde et je n’ai pas éprouvé le besoin de le faire pour Clem qui au demeurant ne raconte rien, ne démontre rien, n’argumente rien et se contente de renvoyer de manière très pédante son interlocuteur (qui n’était pas moi) à une liste d’auteurs comme le font tous les prosélytes. C’est un procédé classique qui vise à disqualifier l’adversaire en insinuant qu’il est inculte et en lui laissant le soin de prouver le contraire et donc de démontrer son droit au chapitre.
          Commençons déjà par éprouver votre propre culture de ce que vous dénoncez vous-même à longueur de conférences, de colloques et de livres et on verra pour le reste.

          La manœuvre permet aussi de laisser entendre que la mouvance que l’on défend s’adosserait sur des fondations intellectuelles solides qui seraient d’une toute autre nature et d’une toute autre noblesse que les consternantes scories et insultes que les militantes « de base » démoulent à l’envi sur les forums.
          Pourtant, force est de constater que lorsqu’une dégénérée de la trempe de Sternie s’autorise ce genre de dérive, aucune de ces soi-disant intellectuelles ne se manifeste pour le dénoncer.

          • 66
            Juan

            Ce site prouve hélas par lui-même la pauvreté de l’argumentation. Se baser sur l’action des femens est en effet extrêmement réducteur de la vaste mouvance féministe et de toutes les avancées sociales qu’elle sou-tend.

          • 67
            COUAC

            Pour ce qui est de l’argumentation, je pense m’être suffisamment démené ici pour ne pas recevoir ce genre de commentaire.

            Pour le moment, à part dauber sur les messages des autres ou leur adresser des félicitations excessives et partisanes, je ne vous ai pas vu œuvrer beaucoup…

            Vous voyez dans ce site une réduction du féminisme au femens. Et dans les femens, un pourrissement du féminisme.

            Je vois au contraire dans les femens l’aboutissement nécessaire et larvé de toute forme de féminisme : l’inégalité, l’injustice, le narcissisme, l’obscénité, la souillure de l’autre.
            Elles entretiennent avec le féminisme un rapport analogue à celui de la plante à la graine, ou de la mycose au spore.
            Ça fait partie de la logique interne de la chose. Et ce qu’elles sont est déjà contenu à l’état germinatif dans le féminisme plus ancien que vous adulez.

            Ne les rejetez-pas mais assumez-les car elles sont vraiment vos créatures.

            Quant aux Antigones, elles seraient tout-à-fait fondées de partir du cas aberrant des femens pour entamer une critique radicale et en profondeur du féminisme.
            Ne leur jetez pas la pierre.

  26. 68
    Κασιγνήτη

    Bon, il y en a qui rapprendront à lire (et à écrire).
    A part ça, Couac, je suis tout à fait d’accord avec vous, si ce n’est répondre sur le même ton n’est pas toujours la bonne manière de dissuader son interlocuteur de continuer ses inepties.

    Bien à vous,
    Κασιγνήτη

  27. 70
    Georges Dubuis dit le grand jeu

    Mesdemoiselles, mesdames, ce que j’ai ressenti de profond dans cette année de la manif pour tous, c’est cette sérénité que vous incarnez dans votre genre. Cela nous change, déjà, des braillards forcement frustrés du salariat qui en veulent toujours plus et en découdre.
    Vous avez, comment dire, une certaine classe, terme éminemment ambigu et certainement horrible pour les révoltés professionnels toujours frustrés dans leurs habits prêts à porter du marxisme/anarchisme, vieux de 140 ans,aujourd’hui usés par l’usure, dans tous les sens.
    AIMER C’EST COMPRENDRE, tout inclure, de la bible à l’orale, la mer est entrain de s’ouvrir entre l’ochident et le reste,fantaisie unlimited des sociétés anonymes/écrans de la marchandise versus fermeté du sens relié pratique.
    SI, IF, jeu puisse vous aider, n’hésitez pas à me contacter.Connaissez vous les uns les autres
    Signé DEPARDIEUDONNE.

  28. 71
    Brasileira

    Parabéns pela iniciativa de criar uma oposição à atual doutrinação feminista que invade as universidades de modo manipulador, aqui no Brasil nas universidades está assim. O governo federal financia fundos para a educação nas universidades para incentivar debates sobre gênero, homossexualismo, feminismo e afins, isto não é um problema, o problema é a manipulação e doutrinação.

    Abraços de uma companheira brasileira.

  29. 73
    florian

    Bonjour les antigones,
    Je vous ai vu à la télé et vous ai trouvé très belles car vous revendiquez ce que la nature elle n’oublie jamais, le bon sens. Et si des équinoxes existent, ça nous rappelle qu’il y’a bel et bien égalité entre ombre et lumière dans une révolution, et que rapportée à l’échelle de l’Homme, les deux ne peuvent pas exister l’un sans l’autre.
    Votre message sur la Tradition est beauté. Et q

  30. 75
    Julieth

    première idée qui me vient en découvrant ce site : Ah, super, des femmes qui vont essayer de s’exprimer en se détachant des codes antérieurs.quelque chose qui vient des femmes , par les femmes.
    Quand j’ai lu les commentaires (où je ne comprend que la moitié des choses car je n’ai pas toute cette culture intellectuelle), je me suis dit que intervenir sur la place publique demande une bonne dose de réflexion !
    Et effectivement il semble que cette réflexion n’en soit qu’à ses débuts.

    Une chose m’a interpellée, car elle me concerne directement : vous semblez jeter la « théorie » du genre, à priori, sans explications. J’ai même lu : on pourrait « choisir son genre », comme étant une situation inacceptable.

    Et là je me sens directement visée : je suis une femme transgenre, autrement dit je suis et j’ai toujours été une femme, malheureusement la nature m’a dotée d’un corps d’homme . Il s’en suit que ma famille et mon environnement ont réussi à me donner une éducation et un rôle social d’homme.
    Pensez vous réellement que l’on choisisse ainsi son genre, comme on choisi la tenue que l’on va porter dans la journée ?
    Je peux vous assurer que pour moi, comme pour bien d’autres, nous n’avons pas choisi cette situation et nous nous en serions bien passé⋅e⋅s
    Savez vous les souffrances et les tracas que cette situation génère? (35 à 40% de tentatives de suicide parmi cette population, due à cette souffrance, et non pas à un supposé déséquilibre mental )
    J’aimerai donc vous encourager à approfondir ce sujet avant de rejeter à priori les études de genre.
    Néanmoins chez les transgenres, on ne fait pas du genre une théorie, on ne l’étudie pas, on en fait l’expérience, et on vit le passage d’une genre social à l’autre.
    Un lien utile : http://www.txy.fr/

    Alors bon courage pour progresser dans votre démarche sans vous laisser envahir par les théories.

  31. 78
    Loïc

    J’ai visité votre site, il est intéressant.

    Je me suis fait traité de mysogine et de sexiste par des féministes enragées alors que je suis moi-même favorable aux droits humains (droits des hommes, droits des femmes, des enfants, des malades, etc.) et contre la violence (verbale et physique) faite aux femmes. Il m’a été très difficile de discuter avec elles. J’avais eu le malheur de les mettre face à leurs propres contradictions.

    Pourtant je vous le dit : oui ! Vous avez parfaitement le droit d’être une femme. Non, il n’y a aucune honte d’être une femme (tout comme il n’y a pas de honte d’être un homme. Un homme ne naît pas mauvais ou bon, il le devient suivant son environnement, son vécu, son éducation, et beaucoup d’autres facteurs). Oui, une femme a le droit d’être libre et heureuse. Oui une femme est un être humain à part entière, dotée d’une énergie et d’un fort potentiel dans tous les domaines, que ce soit dans le domaine familial, politique, artistique, scientifique, sportif, ou autres.

    Alors suis-je mysogine et sexiste ? Pour les féministes oui. J’avais eu le malheur de constater qu’elles interprétaient les choses à leur convenance. C’est un peu comme interpréter les données scientifiques sous le prisme du créationnisme : cela induit forcément des gens en erreur.

    Je pense, et c’est mon point de vue personnel, que les idéologies en « iste » et en isme » ravagent et rouillent le cerveau humain depuis trop longtemps : avec ses dogmes, ses préceptes, ses idées reçues,s es violences aussi face à ceux et celles qui pensent différemment, elles formatent l’esprit humain, accumulent des richesses et divisent pour mieux régner. Et c’est sont ceux et celles qui sont dans les plus hautes sphères qui tirent habilement les ficelles, les autres n’étant que des pions (c’est le cas des Femen qui crient seins nus comme des hystériques, bref…) Et c’est comme ça depuis très longtemps. Certaines idéologies disparaissent et finissent au rend d’antiquité et d’autres apparaissent au grès du temps et des changement de mentalités. Les féministes, particulièrement les plus agressives, se croient libres mais en regardant bien de plus près, on constate qu’elles ne le sont pas du tout car prisonnières des dogmes et de leur propre conditionnement. Un lavage de cerveau, c’est sournois, parfois on ne s’en rend même pas compte. Beaucoup de politiques de droite comme de gauche mettent en place des réformes sous le prisme d’une idéologie, et on voit les résultats catastrophiques. Ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ? Je me suis éloigné de tout ces trucs en « iste ». Je pense aussi qu’il est possible d’agir pour l’amélioration de la société sans adhérer à une idéologie mais en unissant nos forces, nos talents, ensemble, hommes et femmes vers des objectifs bien précis. L’Etat de notre société d’aujourd »hui est le résultats des actes, des comportements et des pensées d’hier, des siècles précédents, du passé. L’Etat de la société dans le futur dépendra grandement des actes, des comportements et des pensées d’aujourd’hui, à chaque instant de notre vie. Ce que les Antigones feront conditionneront leur futur. C’est par des actes intelligents qu’on fait avancer les choses.

    Oui, il y a des problèmes de société, en France comme dans tous les pays. Une société parfaite n’existe pas mais je pense qu’une société plus juste et plus humaine est possible. Il y a des problèmes mais aussi des solutions concrètes et efficaces à mettre en oeuvre, certaines sont plus difficiles à trouver que d’autres mais elles sont là, prêtes à être appliquées avec la volonté et la persévérance. Je déplore un manque de volonté politique, tout se passe comme si que la France s’est sclérosée toute seule. La France aujourd’hui souffre du DOGME du laxisme qui règne en maître absolu. Le taux de criminalité a augmenté de manière spectaculaire dès le début des années 1970.

    Mais rien n’est perdu. On peut toujours remonter la pente. Il est temps d’agir avec intelligence et efficacité, avec fermeté et courage. En adultes responsables. Et je pense que les Antigones peuvent contribuer à faire évoluer la société française du mieux qu’elles peuvent. C’est une formidable énergie qui n’est certes qu’à ses débuts (les Antigones feront sans doute des erreurs nécessairement inévitables et connaîtront des échecs qui seront autant de leçons pour elles) mais avec du temps, de la patience et de la persévérance, elles parviendront à maturité et cueilleront enfin les fruits de leurs efforts, transformant ainsi des défaites, des découragements, des moments difficiles en grandes victoires. Tout succès commence par un petit pas.

    Bonne chance et longue route à toute l’équipe des Antigones.

    Loïc

  32. 79
    anthony

    je vous félicite, grâce à votre vision de la femme MODERNE (car, par exemple, les femen montre une vision d’une femme dénudé donc soummise entièrrement à notre société qui essaye de transformé l’homme et la femme en un objet de consommation), vous offrez une vrai alternative aux femmes pour défendre leur intégrité, leur force et leur DIFFERENCE .Ensemble nous allons recréée , j’éspére, un monde qui défend les loi naturelle, la famille et la dignité humaine.

  33. 80
    Bérénice

    Bonsoir les Antigones,

    Plusieurs points me gênent dans votre manifeste et votre mouvement:

    Tout d’abord je trouve votre manifeste très imprécis, vous prônez la féminité pour les femmes, mais qu’entendez-vous exactement par « féminité »?Vous dites qu’une femme a une volonté et une sensibilité différentes, pourriez-vous être plus précises ? des formes d’action différentes, lesquelles ? Vous prônez la liberté, la solidarité et plein d’autres belles valeurs mais le problème réside dans le manque de solutions et de réponses concrètes.

    J’ai le même âge que vous, je suis moi aussi « intello » et mordue de grec et de latin, mais je crois que ce n’est pas en jouant avec des références très poussées et intellectuelles et des valeurs belles mais vagues que vous serez efficaces et que vous toucherez la fille ou la femme qui ne vient pas du même milieu socio-culturel que vous. Les femmes et les filles sont partout et il faut se battre pour toutes, y compris pour celles des cités – et pas les grecques malheureusement.
    (Une solution parmi d’autres : l’éducation, l’enseignement, l’école…)

  34. 81
    pierre

    Vous voulez vous imposer, commencer par nettoyer vos mouvements qui se disent féministes alors qu’elles sont justes des lobbyistes qui s’appuient uniquement sur de fausse vérité historique et n’hésite pas à utiliser de la violence contre les hommes. On voit le résultat en 2018. Fausse accusation pour le pognon ou par vengeance, des combats inutiles voire stupides, etc .
    Aujourd’hui de nombreuses femmes et hommes sont catégoriquement contre le féministe. Je dirais même que de plus en plus de personnes sont opposées au vu de votre entêtement à rester qu’entre vous à vous persuader d’avoir raison. Les hommes et les femmes qui ne partagent pas votre vision de l’avenir et des relations hommes/femmes ont leurs mots à dire. Or aujourd’hui nous assistons à des sites/réseaux sociaux/manifestations qui refusent systématiquement les commentaires opposés, même argumenter. C’est ce qu’on appelle une doctrine de bien bienpensance. Je me laisserai jamais dicter ce que je dois dire ou faire dans ma vie, c’est ça la liberté. Je suis respectueux de la liberté des autres tant qu’ne porte pas atteinte à la mienne.
    Nous assistons à un dangereux basculement vers des extrémismes dangereux et liberticides pour tous (hommes et femmes). Je pense qu’il faudrait reposer les bases et aller au-delà du féminisme, qui défend clairement que les droits des femmes actuellement au détriment des hommes. Et qu’on me dise pas que vous défendez nos droits car dans la réalité c’est faux. Je suis un humaniste qui au lieu de lutter contre le harcèlement des femmes, lutter contre le harcèlement en général (hommes/femmes, qu’ils soient enfants ou adulte). Idem pour les autres problèmes de notre société.
    En ayant des connaissances suffisamment poussées sur l’histoire, l’économie, etc. je peux clairement dire que tout voir sous la prise du méchant patriarcat c’est se voiler la face des réelles causes de nos problèmes (libéralisme, société de consommation à outrance, hypersexualisation des enfants, individualisme croissant, baisse des contacts entre les personnes, …). Il est temps d’arrêter de se battre uniquement pour son sexe et de reposer des bases saines pour régler un à un les éventuels problèmes trouver par des études indépendantes et provenant de différentes sources (informations recoupées venant d’étude nationale, de signalement des différents services, etc. ).

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