Féminisme : les Antigones, le nouveau groupe anti-Femen

Elles revendiquent le pacifisme mais semblent mener une guerre ouverte contre les Femen. Une vingtaine de jeunes femmes vêtues de robes blanches se sont réunies pour créer les Antigones, un rassemblement de femmes pensé pour répondre aux militantes seins nus. Samedi, elles ont tenté de se rendre au Lavoir Moderne dans le quartier de la Goutte-d’Or à Paris, QG et lieu d’entraînement des Femen. Mais, face aux camions de CRS protégeant l’accès au local, elles ont finalement rebroussé chemin et décidé de s’adresser à leurs rivales par un autre moyen. Ce lundi, elles ont publié une vidéo sur leur site internet nouvellement créé. Réunies derrière une banderole au nom de leur organisation, elles ont lu un long message résumant leur idéologie, diamétralement opposée à celle des féministes. « Femen, vous affirmez que le combat de la femme est féministe, nous vous répondons qu’il est féminin. Vous affirmez que la condition de la femme se défend seins nus, nous vous répondons qu’elle s’acquiert dans la dignité », expliquent les jeunes femmes dans la vidéo. S’en suit un discours conservateur fustigeant le féminisme, dénonçant « l’indignation et la violence » des Femen et affirmant l’importance de la religion. A l’égalité entre les sexes prônée par les Femen, les Antigones disent préférer « la complémentarité entre les hommes et les femmes ».
Une Antigone infiltrée au sein des Femen

Parmi les Antigones, l’une d’elles, âgée de 21 ans, dit avoir infiltré les Femen pendant près de deux mois. Elle aurait suivi les entraînements des militantes topless avant de quitter le groupe alors qu’elle était « sur le point de participer à une action sur le terrain ». La jeune femme, qui se fait appeler Iseul, a témoigné ce lundi dans « Valeurs Actuelles ». « Aujourd’hui je tombe le masque, je retrouve les Antigones. Car il est temps que vous arrêtiez de tricher avec nous », déclare-t-elle dans la vidéo, expliquant que les membres des Femen sont « manipulées au service d’une idéologie qu’elles ne saisissent pas ». Alors qu’Iseul et les autres membres réclament dans un communiqué « le retour en Ukraine des deux responsables des Femen, l’arrêt de subventions à leur mouvement et la fin de l’immunité pour leurs actions », les Femen n’ont pas réagi à ces attaques. Samedi, celles qui se font appeler les « sextrémistes » ont simplement posté un message sur Twitter et Facebook : « À tous les petits nazillons qui se dirigent vers le Lavoir Moderne Parisien : nos seins, nos armes seront toujours là pour vous accueillir ! »

Elle.fr

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