Inna Shevchenko, leader des Femen, est devenue l’égérie du nouveau timbre Marianne, inauguré très officiellement par François Hollande le 14 juillet dernier. Que cela est institutionnel !
Afin de proposer aux Français une alternative à la perspective d’apposer le visage d’une Femen sur leur courrier, nous avons nous aussi sorti un timbre, aux couleurs des Antigones.
Pour se le procurer, il suffit que vous en commandiez vous même sur le site de La Poste.
Vous devez suivre les simples démarches indiquées sur le site en utilisant l’image ci dessous.
Nous en produirons d’autres, inspirés de beaux modèles de femmes d’hier et d’aujourd’hui… Chacun d’entre nous peux le faire, afin de ne pas avoir à utiliser ce timbre de la honte.
La cheftaine des Femen, réfugiée politique en France.
L’asile politique concerne normalement des personnes subissant ou craignant des persécution dans leur pays d’origine et non des délinquants recherchés par les autorités légitimes de leur pays. De plus, pour obtenir le statut de réfugié, il faut remplir trois conditions, notamment celle de ne pas constituer une menace pour l’ordre public (cf. le site Internet officiel de l’OFPRA. article L 741-4 du CESEDA). Ici, l’État s’expose à une contradiction flagrante puisque c’est justement la principale activité de Femen et de sa cheftaine.
L’acceptation de la demande d’asile politique entraîne l’octroie d’une carte de séjour, valable 10 ans mais qui peut être retirée en cas de conduite inadaptée, si le détenteur de la carte est condamné pour menaces ou actes d’intimidation contre des personnes exerçant une fonction publique ou pour rébellion. Accorder un tel statut permet également de prendre position sur l’échiquier international : l’asile politique est un outil de politique étrangère aux mains du ministère de l’Intérieur. Elle désigne implicitement le pays d’origine du détenteur de l’asile politique comme n’étant pas un État de droit. Le pouvoir d’accorder un tel statut est une prérogative importante – éminemment politique.
Les Femen sont un groupe d’activistes qui, par la violence symbolique, promeut un « féminisme pop ». Elles se revendiquent comme un groupe « terroriste », ce qu’elles ne sont pas, même si elles pratiquent allègrement le terrorisme intellectuel.
Nous, les Antigones, avons dénoncé leurs méthodes d’action dégradantes, leur fonctionnement sectaire, leurs profanations liberticides et la réification du corps féminin qu’elles opèrent pour le réduire à une marchandise médiatique. Autant d’aberrations qui portent préjudice aux femmes en renforçant la misogynie ordinaire. Elles confirment les stéréotypes sur l’hystérie féminine et viennent nourrir l’imaginaire dominant – de violence et de sexe mêlés. Le silence assourdissant de leurs corps démultipliés dans l’infini photographique réduit les femmes au seul plan sensible et corporel.
Au-delà de la question féminine, les Antigones ont cherché à mettre en lumière un autre aspect des actions Femen. Il s’agit de leur portée internationale. Leur mensonge lyrique et gratifiant, versant dans l’illimité et l’uniforme – « nous sommes toutes Amina » – est le masque de l’agenda géopolitique de leurs commanditaires qui restent dans l’ombre. Les Femen ont attaqué Berlusconi et le Vatican pour le compte de la gauche européenne. Dans un esprit très « clash des civilisations », elles ont réalisé une action intitulée « topless djihad day » devant l’ambassade de Tunisie, elles ont agressé le chef d’État tunisien sur le sol français, elles ont aussi été sur place contester une décision de justice souveraine. On connaît la suite.
Pour ce qui est de la Russie, elles ont tenté d’agresser Vladimir Poutine ou encore le Patriarche Cyrille, elles ont scié la croix érigée en souvenir des victimes de la Tcheka en plein cœur de Kiev, en soutien aux Pussy Riots… À ces énergumènes – qui ont violé des dizaines de lois sans avoir à faire une heure de garde à vue – le gouvernement français réserve un accueil coupable : en 2012, il délivrait à Inna Shevchenko un visa de tourisme en une semaine – un record – et maintenant il lui octroie l’asile politique.
Chacun est désormais fondé de croire que lorsque les Femen s’en sont pris à l’Italie, au Vatican, à la Russie ou à la Tunisie, elle le faisaient avec l’aval du gouvernement Ayrault, puisque pour sanctionner ces actes qui nuisent aux relations de la France, le ministère de l’Intérieur gratifie leur chef de file du statut privilégié de réfugiée. On doit également en déduire que l’Ukraine n’est pas un État de droit. Beau revirement de la part de celles qui espéraient une Ukraine Européenne ! Il va falloir que Monsieur Hollande prenne ses responsabilités et explique aux Français cet étrange soutien de la République française à ce groupe contestataire. Les Femen sont désormais une officine paraétatique, un groupe de « rebellocrates », une agence de subversion subventionnée…
Et puisqu’une Ukrainienne de 24 ans, fait la pluie et le beau temps sur les relations internationales de la France, avec l’aval du gouvernement Ayrault, pourquoi n’en ferions-nous pas autant ?
Depuis lors, le local des Femen a été ravagé par un incendie. Déjà certains voudraient nous mettre en cause. Nous nous réservons d’agir en justice contre nos calomniateurs. J’avais pourtant fait savoir les conditions insalubres dans lesquelles vivent les Femen au Lavoir Moderne. Un accident ne m’étonnerait pas. Cependant, les provocations incessantes d’Inna et l’exaspération que suscitent les Femen pourraient bien avoir poussé à bout un illuminé. Nous Antigones, nous dissocions de cet acte stérile dans l’éventualité d’un incendie criminel.
Iseul Turan, pour les Antigones