Nous vous avons proposé dans un précédent article une petite cartographie des modèles éducatifs en France, de l’école publique au hors contrat en passant par l’instruction en famille et l’école privée. Voyons maintenant comment faire un choix adapté au sein de toutes ces possibilités.
Si nous avons critiqué dans nos textes le monopole de l’Education Nationale sur l’éducation des enfants et sommes alertées de la baisse du niveau de l’école publique, il n’en reste pas moins que certaines petites écoles peuvent localement offrir un enseignement de qualité. Charge aux parents de vérifier la qualité des professeurs, le choix des méthodes et le contenu de l’enseignement. De même pour les écoles privées sous contrat, qui lorsqu’elles s’investissent réellement dans un projet pédagogique qui leur est propre, peuvent correspondre à l’envie des parents de voir respectées à l’école les valeurs familiales et continuée la transmission qu’ils ont amorcée avec leurs enfants.
Les écoles hors contrat séduisent beaucoup pour la liberté qu’elles proposent justement en termes de projet pédagogique. Elles restent toutefois rares, et supposent pour beaucoup de familles un éloignement du domicile qui n’est pas forcément adapté à tous les enfants et tous les âges. Elles représentent aussi pour certaines un effort de budget qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Il vaut tout de même la peine pour les parents d’aller discuter directement auprès des responsables d’établissement de ces questions : toutes les écoles hors contrat ne sont pas hors de prix et nombreuses sont celles qui acceptent d’aménager leurs tarifs ou qui ont mis en place des systèmes d’entre-aide pour les parents qui auraient du mal à payer.
Autant d’impératifs qui mènent les familles à des choix différents. Le choix n’est pas forcément monolithique. Il est possible de passer d’une école publique locale à un lycée hors contrat. Si on souhaite faire la bascule dans l’autre sens, l’élève qui sort d’une école hors contrat aura simplement un examen à passer pour valider son niveau et lui permettre d’entrer dans une école publique ou privée sous contrat.
N’oublions pas qu’il reste la possibilité aux parents qui le souhaitent de pratiquer l’instruction en famille, pour un ou plusieurs enfants, pour tout ou partie de leur scolarité. Il est ainsi possible de déscolariser un enfant en difficulté le temps de faire le point comme d’en faire un mode de vie familial. Attention cependant, cette possibilité reste très encadrée : l’instruction en famille ne peut être faite que par les parents et au sein d’une même famille. Dès lors qu’il y a regroupement de plusieurs familles, la loi impose de faire une déclaration d’ouverture d’école hors contrat. Le coût d’un tel choix est évidement plus réduit ; la question centrale sera plutôt la possibilité des parents de se rendre disponibles pour assurer tout ou partie de l’instruction de leurs enfants. Il n’est pas évident pour autant qu’un des parents doive renoncer à travailler : l’enfant ou les enfants peuvent être inscrits à des cours hors de la maison (langues, musique, sport…), laissant la possibilité au parent qui assume son/leur instruction d’un temps partiel ou d’un emploi en indépendant.
Et vous, qu’avez-vous choisi pour vos enfants ?
Pour en savoir plus :
Sur les écoles hors contrat :
http://www.fondationpourlecole.org/
Sur l’instruction en famille :
http://leportaildelief.com/
Les publications des Antigones sur le sujet :
https://lesantigones.fr/enfance-sous-controle/
https://lesantigones.fr/la-liberte-dantigone-vaut-aussi-pour-lecole/
https://lesantigones.fr/education-petits-pas/
https://lesantigones.fr/chronologie-des-restrictions-a-la-liberte-educative/
https://lesantigones.fr/tribune-loi-ciotti-liberte-educative/