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Petite marche des femmes contre les violences

Dimanche dernier, le 24 novembre 2013, s’est déroulée à Paris notre Petite marche des femmes contre les violences. Le rendez-vous a débuté par une explication d’Iseul Turan du sens ce cette Petite marche contre les violences – physiques, sociales et politiques dont souffrent les femmes d’aujourd’hui. Les marcheuses – et les marcheurs qui les accompagnaient – se sont ensuite mis en route en direction du Ministère des droits des Femmes, en passant à proximité du Ministère de la Santé et des Affaires familiales. Nous voulions par cette marche intervenir au service de la Cité contre toutes les violences, rappelant que si ce sont les femmes les premières victimes de violence, elles n’en sont pas les seules et que les hommes n’en sont pas les seuls auteurs.

Les violences physiques demeurent impunies

Deuxième terrain de lutte choisi par les Antigones à l’occasion de la Petite marche contre les violences faites aux femmes,

Violences physiques impunies

Si les femmes font figures de cibles privilégiées des violences physiques, elles n’en sont pas les seules victimes, ni les hommes les seuls coupables.

Concernant les violences physiques, certains chiffres font, aujourd’hui, froid dans le dos : on estime qu’un viol est commis en France toutes les sept minutes. Seules 10% des victimes portent plainte et seule une sur deux aboutit à de véritables poursuites. Ensuite, il y a les remises de peines et toutes celles que les coupables n’exécutent pas.

Or c’est à la loi et à la Justice de garantir la sécurité des personnes, particulièrement des plus fragiles. Il convient donc de s’interroger sur la pertinence du système judiciaire actuel. Car son naufrage, en permettant l’impunité des auteurs, constitue une importante source de violence. Contre la persistance des agressions et des violences physiques, nous demandons donc que les plaintes des victimes de violences soient enregistrées, que les agresseurs soient poursuivis systématiquement, qu’ils soient jugés conformément à la loi, que leurs peines soient effectives et appliquées, et que les condamnés ne puissent plus nuire à leurs victimes.

La chosification du corps, première violence faite aux femmes

Premier terrain de lutte choisi par les Antigones à l’occasion de la petite marche contre les violences faites aux femmes en novembre 2013

La chosification du corps, fondement de l’esclavage, constitue peut-être la violence la plus fondamentale à l’égard de la femme – réduite au corps dont on dispose, la femme est niée dans son existence personnelle. Deux thèmes fondamentaux dans la société actuelle sont liés à cette problématique : la banalisation du droit à l’IVG, et la légalisation possible de la GPA.