PARIS, 25 mai 2013 (AFP)
Plusieurs dizaines de jeunes femmes se sont réunies samedi après-midi à Paris pour dénoncer les « méthodes totalitaires et manipulatrices » du mouvement féministe radical des Femen, à proximité de leur local, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestantes, pour la plupart vêtues de jupes blanches, souhaitaient se diriger devant le local des Femen, dans le quartier populaire de la Goutte d’Or, dans le nord de Paris, mais elles en ont été empêchées par un impressionnant déploiement de gendarmes mobiles en tenue anti-émeute.
« La femme a sa dignité, celle-ci ne passe pas par l’exhibitionnisme et l’hystérie (…). Nous nous opposons ainsi aux Femen, qui, telles des chiennes de garde, sont aux ordres d’une idéologie qui sape les bases de notre société et bafoue nos valeurs », selon un communiqué distribué par les manifestantes, qui revendiquent le nom d’Antigones.
Parmi elles, « Iseul » a affirmé avoir infiltré le mouvement des Femen « pour les comprendre et les connaître ». Elle dénonce ces « jeunes femmes françaises, simples pions, piégées et embrigadées par des militantes étrangères et de riches dirigeants voulant imposer des valeurs qui ne sont pas naturelles à notre société ».
« Ces méthodes totalitaires et manipulatrices doivent cesser », selon le communiqué, qui demande le retour en Ukraine des deux responsables des Femen en France, originaires de ce pays, l’arrêt de subventions à leur mouvement et la fin de l’immunité pour leurs actions.
Les Femen, qui manifestent seins nus avec des slogans peints sur leurs corps, se sont fait connaître par leurs actions en Russie et en Ukraine. Elles ont ouvert une branche en France en septembre 2012. Elles se sont récemment signalées par des provocations dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.