D’après un article de Marie Vaton dans l’Obs publié le 14 janvier 2018, Les Antigones appartiendraient à la tendance du « féminisme néo-réac et identitaire ».
En 2013, dans le sillon de la mobilisation anti-mariage pour tous, une nouvelle génération de femmes conservatrices s’empare de la question du droit des femmes. A l’origine de leur réflexion, une sévère critique contre le féminisme « mainstream », accusé de « faire des femmes des hommes comme les autres », selon Agnès Marion, catholique pratiquante qui milite au Front National. Ces militantes veulent une reconnaissance de leur compétence et une égalité de salaire tout en rejetant les combats féministes actuels. Elles se revendiquent d’un féminisme plus essentialiste puisqu’elles se voient « complémentaires » mais non égales des hommes tout en s’inscrivant dans une mouvance moraliste, naturaliste et catholique : elles réclament une contraception « respectueuse des cycles naturels » de la femme et sont contre l’IVG. Cette mouvance, considérée comme un « féminisme dévoyé », est unanimement critiquée par l’ensemble des associations féministes.