Le Sénat commémore aujourd’hui en grande pompe le cinquanième anniversaire de la loi Newirth : nous allons désormais pouvoir coller des timbres à l’effigie de tonton Lucien !
Parlons-en d’ailleurs, de ce timbre, parce qu’il nous laisse fort perplexes. On y voit trois générations de femmes, le visage éclairé d’un doux sourire de gratitude, tournées vers un Lucien Newirth en costume aux allures de blouse blanche, à la bienveillance toute paternelle.
Pour rappel, c’est à M. Newirth que nous devons le droit d’ingérer quotidiennement les petites pilules qui réduisent au silence nos corps de femmes, désormais disponibles ad libitum pour des ébats amoureux sans risque. La libération sexuelle, qu’ils disaient : une liberté de consommation sexuelle en toute sécurité. Quoique, question sécurité… mais ce n’est pas le sujet ici.
Une simple question : ne vaut-il pas mieux apprendre à connaître son propre corps, canaliser son énergie et respecter ses rythmes, pour une sexualité en harmonie avec ce que nous sommes ? Non parce que, au risque de surprendre, nous sommes notre corps. Our bodies, our selves, disaient certaines de nos aïeules féministes : notre corps ne nous appartient pas ; notre corps, c’est nous.
Alors nous avons une proposition à faire à nos congénères masculins : et si, plutôt que de voter des lois autorisant les labos à nous vendre de quoi détraquer nos corps, vous appreniez plutôt comment fonctionne le vôtre ? La connaissance de soi n’est pas un effort réservé aux femmes : Messieurs, il y plus à faire pour vous que seulement coller des gomettes – avis aux adeptes de la méthode Billings. Ce n’est pas un scoop : la maîtrise sexuelle masculine est possible, elle est même pratiquée depuis des centaines d’années dans le taoïsme et le tantrisme, et les techniques en sont parfaitement connues. Seule exigence : de la discipline personnelle, des efforts communs et de la communication au sein du couple. Mais n’est-ce
pas le prix d’une vraie libération sexuelle ?